«Aucun projet dans le secteur n'a été gelé ou retardé», affirme le président-directeur général par intérim de Sonatrach. La Sonatrach se porte bien, même très bien. La situation est très normale au sein de la compagnie nationale. Les inquiétudes soulevées en Algérie comme à l'étranger au sujet de l'avenir de contrats signés, objet de doutes et d'enquêtes judiciaires, n'ont aucun fondement. Appelé à prendre la main après l'éviction de son ex-P-DG Mohamed Meziane, Abdelhamid Feghouli s'est montré hier très à l'aise en répondant aux journalistes venus en masse couvrir les travaux du 1er Forum international sur la promotion de la fabrication de la pièce de rechange industrielle. Ce dernier réaffirme qu'à ce jour, aucun projet dans le secteur n'a été gelé ou retardé. «Je suis très étonné de lire dans la presse l'information faisant état de l'arrêt de certains projets. Je suis le premier responsable de l'entreprise. Si une telle décision était prise, on m'aurait quand même informé», lance-t-il aux journalistes. Feghouli, à l'image du ministre de l'Energie, refuse de parler de scandale, et réduit le dossier à une affaire de personne, qui n'engage ni la réputation du secteur ni l'image de la compagnie nationale «ce n'est pas la première fois que Sonatrach change de dirigeant, cela n'a jamais gêné son fonctionnement». Les choses avancent «tellement bien» que le groupe a atteint toutes ses prévisions pour l'année 2009. Celles de 2010 et du moyen terme «sont en cours d'analyses». Interrogé sur la relation qu'entretient Sonatrach avec le groupe italien Saipem Contracting Algérie, qui a vu ses actifs gelés récemment, dans le cadre de la même enquête, Feghouli affirme que la société continue de travailler: «Nous n'avons reçu aucune instruction officielle nous enjoignant d'arrêter la coopération avec cette société», précise ce dernier. Dans un autre chapitre, notre interlocuteur a affirmé qu'aucun changement ne sera apporté sur les contrats gaziers signés pour le long terme. Sauf que les autorités pensent à introduire plus de flexibilité sur la durée, sans plus de précision. Contrairement à Feghouli, le ministre de l'Energie et des Mines n'a pas été trop bavard hier. Il n'a désiré faire aucune déclaration à la presse sur l'affaire de Sonatrach. Chakib Khelil a cerné son intervention sur le thème du jour. Il précisera que le secteur de l'énergie veut contribuer au programme du gouvernement en faveur de l'intégration nationale. Dans ce premier forum autour de la pièce de rechange, «nous espérons, ajoute-t-il, identifier les opportunités immédiates de partenariat qui va nous permettre de passer dans les meilleurs délais à la concrétisation de l'ambitieux projet de réalisation en Algérie de pièces de rechange pour le secteur» Ce projet va permettre à l'Algérie, d'économiser les dépenses en devises, créer des postes d'emploi, mais surtout d'assurer la continuité de la production. Il faut savoir qu'en termes de pièce détachée dans le secteur des hydrocarbures, l'Algérie est dépendante à 100% de l'extérieur. L'Algérie dont le besoin en la matière s'élève à 500.000 pièces, dépense un milliard de dollars pour payer la facture de l'importation. Il faut savoir qu'outre les industriels nationaux, le forum a vu la participation de 50 fabricants étrangers.