L'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins civiles est encouragée par les Américains qui veulent maintenir leur collaboration avec l'Algérie. La représentante spéciale du président américain pour la non-prolifération nucléaire, Susan F. Burk, a rendu une visite de trois jours à Alger pour établir des contacts avec de nombreuses institutions. Son voyage s'inscrit dans le cadre de la préparation d'une réunion mondiale prévue en mai prochain à New York pour renforcer le traité de non-prolifération nucléaire, a-t-elle déclaré lors d'un point de presse organisé au siège de l'ambassade, dans la capitale algérienne. Alger n'est pas la seule étape de la tournée de la représentante américaine puisqu'elle prévoit de se rendre dans d'autres pays. A Alger, elle a pu rencontrer des représentants de plusieurs institutions. Elle a eu des entretiens avec des cadres du Premier ministère, du ministère de l'Energie et ceux des Affaires étrangères. Elle s'est aussi entretenue, en compagnie des membres de la délégation qui l'accompagne, avec des responsables de l'Agence de l'énergie atomique. Susan F. Burk a déclaré qu'il y a eu une identité des points de vue entre l'Algérie et son pays sur les points inscrits à l'ordre du jour des entretiens. Est exclu de ces derniers le dossier nucléaire iranien. La diplomate considère que cette question est du ressort de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Elle n'a donc pas utilisé, du moins officiellement, les canaux algériens pour infléchir la position iranienne sur l'enrichissement de l'uranium. Elle n'a pas, non plus, voulu s'étendre sur le nucléaire israélien. Elle se contenta de dire que son pays encourage l'adhésion des Etats au traité de non-prolifération et à l'utilisation de l'énergie atomique à des fins civiles. Le commerce de l'uranium extrait en Afrique, notamment au Niger, est une autre question qui n'a pas figuré à l'ordre du jour des entretiens avec des officiels algériens. La satisfaction des Etats-Unis vient, en revanche, de l'attachement de l'Algérie à l'utilisation civile de l'énergie atomique. «Nous n'avons pas d'inquiétude à ce sujet», a dit la diplomate américaine. Des experts américains sont même engagés dans des programmes de coopération avec des laboratoires locaux, a ajouté la diplomate en insistant sur le fait que le contrat est du domaine public. La diplomate américaine n'en est pas à son premier contact avec des Algériens. Elle a déjà discuté du dossier nucléaire avec des diplomates que ce soit à Washington ou à Vienne. Elle se souvient même que l'Algérie a été impliquée fortement en 2000 lors des réunions sur le sujet. Elle a alors, bon espoir que l'Algérie et les Etats-Unis seront sur la même longueur d'onde lors de la réunion de mai prochain pour le renforcement du traité de non- prolifération et adoptent un traité additionnel. Cette étape doit mettre l'accent sur le désarmement, la non-prolifération et l'utilisation à des fins civiles de l'énergie nucléaire, principes auxquels les deux pays adhèrent. Le renforcement des capacités de l'Agence internationale de l'énergie atomique pour mieux conduire sa tâche consistant en des vérifications des programmes de plusieurs pays, et la poursuite des négociations avec la Russie pour amender le traité Start sur les armes stratégiques, sont d'autres objectifs poursuivis par les Etats-Unis et qu'ils tentent d'expliquer à leurs partenaires.