La centrale des risques particuliers, une fois installée, permettra de faire face à tout risque d'endettement. La réhabilitation du crédit automobile, interdit par une disposition contenue dans la loi de finances complémentaires 2009, en tant que produit bancaire destiné aux particuliers, est juste une question de temps. Son retour serait même inéluctable, a laissé entendre Nadim Kassar, président du conseil d'administration de Fransabank, un influent groupe financier, présidé par M.Adnan Kassar, et ministre d'Etat libanais. La déclaration de M.Kassar est intervenue à la faveur de l'inauguration de l'agence Fransabank El Djazair à Oran. L'événement, placé sous le haut patronage de M.Adnan Kassar, a regroupé des membres de la direction générale, ainsi que la directrice de l'agence et plus de deux cents convives. L'intervenant a étayé son optimisme quant au retour du crédit auto en Algérie, en évoquant la possible et nécessaire création de l'instrument de contrôle qu'est la centrale des risques pour les particuliers, un outil qui ne pourra que donner une visibilité et un confort meilleurs dans la gestion pour les banques. Son avènement est déjà annoncé pour cette année: «La centrale des risques particuliers est une base de données indispensable. Elle est le remède et une fois installée, il n'y aura aucune raison d'interdire le crédit à la consommation, en particulier le crédit automobile!», a expliqué le conférencier qui a rappelé que des fichiers et des informations sont en train d'être échangés à cette fin entre Fransabank et la Banque d'Algérie. L'Algérie se dirige résolument vers la mondialisation et le législateur ne pourra que suivre cette évolution naturelle, a poursuivi l'orateur, qui a ajouté que les Algériens pourront alors, et à l'instar des autres citoyens du monde, prétendre, à l'avenir et en toute sérénité, à l'acquisition de véhicules par la formule du crédit. En outre, M.Kassar a longuement loué les nombreux avantages qu'offre l'Algérie au secteur bancaire. La santé du marché algérien est réconfortante à plus d'un titre, spécialement de par les indicateurs rassurants qu'il présente. C'est-à-dire l'économie en général et l'immobilier en particulier, lesquels sont des baromètres qui ne trompent pas, a-t-il souligné. En outre, le même responsable a fait savoir que l'Algérie, au même titre que le Liban, sort aguerrie par une crise mondiale majeure et a désormais développé d'efficaces mécanismes de protection de son système bancaire qui aura fait face à moult vicissitudes. Une donne qui ne peut que rassurer Fransabank qui a, depuis 2006, sérieusement placé sa confiance dans le marché algérien où elle a sensiblement relevé son capital. En trois ans, cette banque a gagné plus de mille entreprises clientes (PME) ce qui est plus qu'honorable, commente-t-on. Fransabank compte étoffer son réseau d'agences, et projette d'installer des enseignes à Constantine, Bab Ezzouar et Chéraga. Fransabank s'inscrit résolument dans le développement de l'Algérie en optant pour une stratégie «d'après-pétrole». Ses priorités sont la PME/ PMI. Le tourisme est également un autre axe majeur pour l'investissement, afin de préparer un avenir qui inclura l'agriculture et les services par ailleurs. Ainsi, fidèle à ses engagements de banque de proximité, Fransabank El Djazair a ouvert sa première agence à Oran. Réalisée suivant un agencement des plus modernes, cet établissement a une superficie de plus de 750 m². Elle emploie une quinzaine de cadres et employés formés et affichant une solide expérience. En termes d'activité commerciale, la nouvelle agence offrira une large gamme de produits et services bancaires, comme les prêts à moyen et long terme destinés à l'industrie et aux secteurs productifs, les crédits d'exploitation, l'escompte d'effets et les avances sur factures et sur chèques à l'encaissement, les services de financement du commerce extérieur, à travers le réseau de correspondants et la liste reste longue.