Pour ce cinéaste algérien, le film N'der ou les flammes de l'honneur de Traoré est un ensemble de valeurs et de symboles dans lesquels «l'Algérie de Fatma N'soumer et de toutes les héroïnes de la lutte de libération nationale se reconnaît». Dans une déclaration à l'APS, au lendemain du décès du réalisateur, scénariste et producteur sénégalais Mahama Johnson Traoré, initiateur d'un projet relatant le combat de la femme africaine, Boualem Aïssaoui a précisé que «la réalisation du projet du film intitulé "N'der ou les flammes de l'honneur" de Johnson Traoré est un projet soutenu par le ministère algérien de la Culture dans le prolongement du Festival culturel panafricain d'Alger afin de donner une impulsion à la coopération interafricaine culturelle». Le cinéaste sénégalais Mahama Johnson Traoré a été sollicité en juillet 2009 pour la coproduction de son film sur le combat de la femme africaine soutenu par l'Algérie. Il est décédé lundi dernier au moment où il était en plein chantier de réalisation, avec M.Aïssaoui du long métrage retenu, lors du Panaf d'Alger 2009, parmi d'autres projets qui devraient être coproduits avec l'Algérie. Dans ce contexte, M.Aïssaoui qui a rappelé les valeurs intrinsèques du défunt Johnson Traoré, a indiqué qu'en hommage à «ce grand homme», le ministère de la Culture continuera d'apporter son soutien à la réalisation cinématographique dédiée à la femme et à son combat pour la dignité. Pour le producteur-réalisateur algérien, le film N'der ou les flammes de l'honneur est un ensemble de valeurs et de symboles dans lesquels «l'Algérie de Fatma N'soumer et de toutes les héroïnes de la lutte de libération nationale s'y reconnaît». Toutefois, M.Aïssaoui a insisté sur la nécessaire implication de la partie sénégalaise dans la réalisation de ce projet qui est dans sa phase de développement. Car, a-t-il dit «faire un film sur l'histoire du Sénégal sans le Sénégal ça serait un travail inachevé sur tous les plans». «Je compte beaucoup sur nos amis sénégalais qui ont déjà montré des indices sur leur implication dans le projet du vivant de l'auteur et j'espère qu'ils seront dans le même état d'esprit que nous et continueront cette oeuvre jusqu'à son aboutissement». Par ailleurs, M.Aïssaoui a souligné que la ministre algérienne de la Culture, Mme Khalida Toumi, a eu «à apprécier les grandes qualités et la générosité professionnelle de Johnson Traoré, un militant infatigable de la culture africaine». Membre fondateur du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), le défunt cinéaste, qui compte plus de huit films réalisés, a été, lors du Panaf d'Alger, membre du jury d'une commission d'aide à la coproduction engagée par le ministère algérien de la Culture. Il est à rappeler qu'en prévision de ce projet cinématographique, le producteur-réalisateur Aïssaoui a séjourné plusieurs fois au Sénégal pour rencontrer, en compagnie de Johnson Traoré, des spécialistes, des personnalités culturelles, des autorités pour faire avancer le projet par la partie sénégalaise et procéder aux repérages pour le film. «Ce projet N'der ou les flammes de l'honneur est soutenu par nos amis algériens. Nous sommes à une phase de recherches documentaires pour écrire le scénario», s'était félicité le défunt Johnson Traoré en novembre dernier.