Depuis quatre mois, la capitale a mis en place un réseau appelé «Samasafia». C'est le premier réseau en Algérie qui a pour mission d'étudier l'atmosphère urbaine dans le but d'identifier les situations qui peuvent représenter un danger pour la santé de la population. Constitué de quatre stations situées respectivement à Bab El-Oued, El-Hamma, place du 1er-Mai et dans la région de Ben Aknoun, il fournit en temps réel toutes les informations à propos des différents niveaux de pollution observés sur ces sites. Toutes les informations provenant de ce réseau sont acheminées régulièrement au poste central qui se trouve au siège du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement qui le diffuse à la presse pour informer le citoyen sur la qualité de l'air qu'il respire. De là il est déduit que les poussières fines qui proviennent aussi bien des véhicules diesel que des nombreux chantiers sans les protections d'usage, au sein du tissu urbain des terrains vagues et des industries localisées, sont les principaux polluants de l'air. Cependant depuis le début du mois d'août 2002 la pollution photochimique l'emporte sur les poussières. Elle est due à la grande chaleur et aux vents relativement faibles. Comme c'est le cas à Ben Aknoun où des niveaux élevés d'ozone ont été enregistrés, qui sont, selon les experts, néfastes pour la santé de l'homme (perturbation de la fonction respiratoire, irritation des yeux, des voies aériennes supérieures ainsi que des maux de tête), mais aussi au niveau des végétaux (production agricole réduite). Sans oublier que ce puissant gaz altère les caoutchoucs et certains polymères et provoque un vieillissement prématuré des matériaux qui sont exposés à l'air libre. Il ne faut pas oublier que ce gaz peut s'étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres d'une manière assez rapide sous l'effet du vent. D'où la nécessité de réfléchir à des solutions comme l'implantation de stations de mesure d'ozone pour évaluer toute l'étendue des régions affectées. Il est clair que la région d'Alger est touchée par la pollution de l'ozone, et ce, depuis le 1er août, et que cette situation fait l'objet d'un suivi quotidien par le bureau Samasafia qui n'hésitera pas à communiquer les informations nécessaires pour la protection et le bien-être du citoyen.