Ajournée, l'ouverture de la 10e session du Forum des pays exportateurs de gaz a encore connu un retard de trois heures. «La 16e Conférence internationale de gaz naturel liquéfié sera clôturée comme prévu», a indiqué Abdelhafid Feghouli, président du comité de pilotage du GNL16. De ce fait, aucune prolongation des travaux n'a été prévue quoique la conférence a vu la durée de ses travaux amputée, de deux jours de travaux. A la faveur des nouveaux ingrédients qui sont venus se greffer, en particulier le nuage de cendres qui a couvert le ciel européen, les organisateurs du GNL16 se sont retrouvés face à un dilemme. Autant d'esquisses ont été abordées y compris l'éventualité d'une annulation. La «décision douloureuse» de Abdelhafid Feghouli a été définitivement écartée. Après le report d'une journée du coup d'envoi de la conférence, un autre de 3heures a été décidé hier et ce, aux fins de permettre au reste des participants, bloqués en Europe, de rallier la ville d'Oran après le dégagement du ciel européen. C'est ainsi qu'il a été décidé de l'ouverture officielle de la Conférence GNL16 à 18 heures, au lieu de 15 heures comme prévu initialement, au Centre des conventions d'Oran (CCO). Le programme de la conférence a été réaménagé, les conférences et les ateliers s'étaleront sur les deux journées du mardi et mercredi. Les aléas de Dame nature ont bien surpris et mis dans l'embarras les organisateurs du GNL16. Jusqu'à hier, le faible taux d'inscription des participants au GNL16 a constitué un véritable casse-tête pour les membres du comité de pilotage. Des réunions marathoniennes ont été tenues et des questions ont été débattues en fonction de l'arrivée, au fur et à mesure, des experts devant prendre part à la rencontre d'Oran. Selon des sources difficiles à vérifier faute d'interlocuteur, le nombre des participants inscrits ne dépasserait pas le tiers du chiffre avancé. Le programme, réaménagé à la dernière minute, a été revu de bout en bout. Plusieurs communications ont été annulées. Sur un autre plan, le Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) a vu la présence des ministres de l'Energie de l'Algérie, de Russie, du Qatar, du Nigeria et d'Egypte en plus du vice-ministre du Venezuela en qualité de membre permanent tandis que le Yémen et l'Angola ont pris part en qualité d'observateurs. Dans son discours inaugural, Chakib Khelil est longuement revenu sur les nouveaux défis que devraient affronter, dans les prochaines années, les pays producteurs du gaz. Selon Chakib Khelil, l'unification des efforts, par les membres du Fpeg, est plus que nécessaire compte tenu de la chute des prix du gaz durant les deux dernières années. Appelant les membres du Forum des pays exportateurs de gaz à une meilleure coopération concernant la planification des nouveaux investissements dans la chaîne gazière, Chakib Khelil a révélé que compte tenu de nombreuses incertitudes, un nouveau modèle de coopération fondé sur une approche équitable devrait être pris en compte tout en définissant les options possibles pour la mise en oeuvre d'une stratégie adéquate et appropriée devant aboutir aux objectifs à fixer. Une analyse pointue des récentes évolutions du marché gazier s'impose de fait, a-t-il expliqué. Sur sa lancée, Chakib Khelil a soutenu que les prévisions de la demande gazière mondiale sont préoccupantes. «La demande mondiale en gaz en 2013 sera au même niveau qu'en 2008», a déclaré M.Khelil qui a ajouté que cette demande «restera incertaine», appelant les pays producteurs à rester vigilants d'autant, a-t-il souligné, que le marché gazier risque de rester tendu si la taxe sur les énergies fossiles venait à être instaurée ce qui freinerait l'introduction du GNL sur de nouveaux marchés. Les membres du Forum des pays exportateurs du gaz (fpeg) se sont mis d'accord pour poursuivre leurs efforts afin d'indexer le prix du gaz sur celui du pétrole, a déclaré le ministre de l'Energie russe, Sergei Shmatko. «La déclaration finale a été approuvée à l'unanimité. Tous les ministres des pays membres du Fpeg se sont mis d'accord pour atteindre l'objectif d'indexation du prix du gaz sur celui du pétrole», a déclaré M.Shamatko à la fin des travaux de la 10e session du Fpeg.