Les travailleurs des communes entameront leur grève de trois jours à partir d'aujourd'hui, et ce, jusqu'au 28 avril 2010. Cette action de protestation et de contestation, intervient suite à la décision du syndicat national autonome des praticiens de l'administration publique (Snapap), réuni en conseil national le 10 du mois en cours. «Nous avons décidé d'aller jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications légitimes», a déclaré, à L'Expression, M.Ali Yahia, porte-parole du conseil des travailleurs communaux. Joint hier par téléphone, il a dénoncé le mutisme observé par la tutelle quant à l'amélioration des conditions sociales des communaux. Cette grève de trois jours causera certainement des problèmes énormes pour beaucoup de citoyens qui auront besoin de différents papiers d'état civil. Les revendications des communaux consistent en la promulgation du régime indemnitaire, l'augmentation des salaires, le maintien de la retraite sans conditions d'âge et le droit des libertés syndicales. M.Yahia nous a précisé que «des poursuites judiciaires ont été introduites contre des travailleurs grévistes suite à la dernière grève des 30 et 31 mars dernier». «C'est une atteinte à la liberté d'expression et le droit de grève», dénonce-t-il encore. S'agissant de la revendication relative à l'élaboration d'un statut particulier des travailleurs des communes, le même interlocuteur se demande: «Pourquoi a-t-on bloqué son élaboration alors que dans d'autres secteurs les statuts sont fin prêts?» A noter qu'une commission a été constituée à cet effet au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales depuis près de trois ans, mais sans aucune suite. Autre point essentiel, les communaux demandent l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 du 21 avril 1990, relative aux relations de travail, qui empêche toute augmentation du Snmg. M.Yahia affirme que le conseil des communaux restera mobilisé, et se réunira après la grève, pour décider des suites à donner à son action.