L'ouverture de l'audiovisuel en Algérie renvoyée aux calendes grecques. L'ouverture du champ audiovisuel en Algérie n'est nullement envisagée. C'est ce qu'a laissé entendre Azzeddine Mihoubi, secrétaire d'Etat chargé de la Communication. Pour lui, «chaque pays a sa propre expérience et ses spécificités. L'Algérie cherche à renforcer ses instruments médiatiques et des radios locales et régionales ont été créées...Quatre nouvelles stations de radio seront lancées au cours de cette année, à savoir celles d'El Tarf, Tizi Ouzou, Boumerdès et Blida», dit-il. Il intervenait hier sur les ondes de la Chaîne1. L'audiovisuel demeurera, de ce fait, et pour très longtemps sous la tutelle de l'Etat. Concernant la dépénalisation du délit de presse, Azzeddine Mihoubi lancera: «La presse n'est pas au-dessus de la loi.» Il ajoute qu'«il est nécessaire de tenir compte de la déontologie de la profession». Toutefois, de nombreux juristes s'accordent à dire que la dépénalisation du délit de presse ne veut pas dire forcément que celle-ci est au-dessus de la loi. Dans ce sens, il est nécessaire de réformer le cadre juridique qui régit la profession. Questionné sur le nouveau Code de l'information, le ministre de la Communication fera savoir que des débats ont été entamés avec de nombreux spécialistes de la communication et de l'information. «Ce nouveau Code de l'information abordera la profession dans ses moindres détails», fera-t-il noter. La délivrance des cartes de presse a été également évoquée. M.Mihoubi précisera que la chose est étroitement liée à la nouvelle loi de l'information. Faisant allusion aux problèmes liés aux demandes de permanisation des journalistes cachetiers de la radio El Bahdja, le ministre tiendra à préciser que cette formule devrait disparaître. Azzeddine Mihoubi a également rendu hommage à Baya Gacemi, une journaliste décédée suite à une longue maladie, et Mohamed Issami, journaliste au Soir d'Algérie.