Une opération de démolition de tous les bidonvilles vient d'être initiée. Les autorités locales sont plus que décidées à sévir contre les squatters des lieux publics et les récidivistes qui ne cessent de tromper la vigilance des services concernés pour ériger des constructions de fortune. Ainsi et au rythme des opérations de relogement, des individus sans scrupules tentent par tous les moyens d'accaparer des terrains appartenant à l'Etat et d'y installer des bidonvilles dans l'espoir de figurer sur les listes des futurs bénéficiaires de logements neufs. Ce stratagème utilisé pendant des années a réussi grâce aux complicités diverses qui ont profité de la dégradation de la situation sécuritaire. De nombreux quartiers ont été touchés par le phénomène d'édification de constructions illicites. Cependant, plusieurs opérations de démolition ont eu lieu ces dernières semaines et vont se poursuivre durant le mois en cours, afin d'éradiquer définitivement ces «gourbis» érigés par des individus sans aucun rapport avec les citoyens dont la situation nécessite vraiment l'implication de l'Etat. Dans ce cadre, la direction de l'urbanisme de la commune de Constantine va entamer durant les prochains jours, une grande opération de démolition qui touchera au moins une vingtaine de constructions illicites localisées dans plusieurs quartiers de la périphérie de la ville. Le message que veulent transmettre les autorités locales aux récidivistes se résume en deux mots: l'époque où les trafiquants de tous acabits se livraient à leurs pratiques illégales, au vu et su de tout le monde, est révolue. Aujourd'hui, l'Etat est décidé à mettre en oeuvre ses prérogatives constitutionnelles à tous les niveaux. Désormais, toutes les infractions enregistrées vont être prises en considération et de lourdes sanctions seront infligées à l'encontre de tout citoyen qui ne respectera pas la réglementation. De ce fait, selon des sources proches de l'APC, aucune concession ne sera accordée dans le cas où certains opportunistes persisteront dans cette pratique. La décision des autorités locales est irréversible. Auparavant, les pouvoirs publics avaient procédé à plusieurs opérations de démolition, dans différents quartiers de la ville, à titre d'exemple au quartier Emir-Abdelkader, Bentelis, Daksi, El Guamas et les Chalets, pour ne citer que ceux-là. Mais paradoxalement, les bidonvilles renaissent à chaque fois et a priori, cette pratique est appelée à disparaître.