“Le gouvernement algérien suit de très près la situation des trente-deux ressortissants algériens illégalement détenus en Israël(…)”, lit-on dans un communiqué du MAE. Toujours aucune nouvelle de la délégation algérienne détenue par les Israéliens. Le MSP, qui est derrière l'opération de solidarité avec Gaza, n'a reçu aucune information, selon son porte-parole qui évoque des “échos”. Des échos selon lesquels aucun membre de la délégation n'a été tué dans le raid du commando israélien contre la flottille. Cela dit, rien n'est encore sûr en l'absence d'une confirmation alors que la communication avec le député Abderrezak Mokri, qui conduit la délégation, a été interrompue deux heures avant l'attaque. Le dernier message de Mokri a été la confirmation de la détermination de la délégation d'aller jusqu'au bout de la campagne. Cela d'autant que, soupçonne M. Djemaâ, les Israéliens peuvent tout manipuler. Par ailleurs, nous avons appris que le bateau transportant la délégation algérienne, battant pavillon national a été acquis en Turquie pour un million de dollars par les membres de la délégation. Tous les armateurs sollicités pour l'affrètement ont refusé par peur de représailles de la part d'Israël. La suite leur a d'ailleurs donné raison avec l'assaut donné par l'armée israélienne et dans les eaux internationales. Le sort des membres de la délégation algérienne composée de 21 cadres et élus du MSP, de journalistes, avocats, médecins… reste inconnu. La situation est d'autant plus inquiétante qu'il n'existe aucun canal officiel direct entre l'Algérie et Israël pour nouer le contact avec les détenus. De l'autre côté, Israël a entamé une campagne médiatique pour se justifier reléguant les morts, l'objectif humanitaire de la flottille sans évoquer les “otages”, puisqu'ils sont comme tels, selon M. Djemaâ. Hormis les morts et les blessés qui ont été transférés en Israël, l'on ne sait absolument rien sur les autres passagers de la flottille. Le MSP estime que l'état dispose d'autres canaux et sources pour réclamer d'abord le respect de l'intégrité des membres de la délégation et leur libération. Réaction du ministère des Affaires étrangères qui a réclamé, hier, la libération immédiate et sans condition des 32 Algériens détenus en Israël. “Le gouvernement algérien suit de très près la situation des trente-deux ressortissants algériens illégalement détenus en Israël à la suite de l'agression meurtrière contre la mission humanitaire de la flottille de la liberté et appelle à leur libération immédiate et sans condition, conformément à la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies du 31 mai 2010”, lit-on dans le communiqué du MAE. Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, M. Medelci a pris contact avec des pays amis “pour s'assurer de la sécurité de nos ressortissants, arrêtés dans les eaux internationales, dans le cadre d'une action illégale et inacceptable organisée par Israël en violation des règles et des principes du droit international, et pour rappeler l'impératif absolu de garantir leur dignité, leur intégrité physique et leur retour sains et saufs dans leur patrie”, est-il précisé. Nous avons, par ailleurs, appris que le MAE a pris attache avec son homologue jordanien pour s'enquérir de l'état de santé des Algériens, surtout lorsqu'on sait qu'au moins trois d'entre eux étaient sur le bateau turc. Après leur libération, ils seront rapatriés via Aman. Des contacts ont été également faits avec son homologue turc dans le même but. La Jordanie et la Turquie disposent de réseaux diplomatiques et consulaires en Israël qui peuvent agir pour la libération des 32 détenus. Le MAE a, par ailleurs, pris toutes les dispositions nécessaires pour le rapatriement des 32 détenus à partir de la Jordanie, après leur libération. D. B.