Vers la fin du spectacle, Dieudonné a rendu hommage au peuple palestinien en interprétant le rôle d´un kamikaze. Sandrine, le dernier one-man-show de l'humoriste français d'origine camerounaise, Dieudonné M'bala M'bala, a été d'une courte durée dans la prestation de l'artiste sur scène jeudi dernier à la salle Atlas. D'emblée, ce dernier a expliqué les raisons pour lesquelles il est interdit de salles et dans les médias en France. En effet, l'humoriste, condamné et stigmatisé pour ses positions antisionistes, a évoqué la campagne menée contre lui parce qu'il refuse de se conformer aux exigences du lobby sioniste qui contrôle, selon lui, la scène culturelle française. «En France, je suis interdit de jouer dans les salles... j'ai acheté un autocar pour en faire un théâtre mobile...», a-t-il lancé. Et d'ajouter: «Voilà bien longtemps que je n'ai pas joué devant une salle comble». Prévu à 20 heures, le spectacle de Dieudonné, n'a commencé qu'une demi- heure après. La cause en est la mauvaise organisation dans la salle. Des échauffourées se sont déclenchées à plusieurs reprises dans la salle à cause des billets qui n'étaient pas numéroté. Ces derniers ont coûté entre 2000 et 2500 DA. Le spectacle qu'il a présenté s'intitule Sandrine et n'est en fait qu'une suite de Divorce de Patrick. Sandrine revient quant à lui sur les relations hommes-femmes, et la violence conjugale. «Il faut prendre des sujets comme ça pour ne rien risquer...», a-t-il fait remarquer. Au cours de cette soirée, l'artiste a interprété plusieurs personnages: le rôle du juge, Patrick, le mari violent et sexiste, l'avocat congolais avec son drôle d'accent, le rôle du spécialiste asiatique en «biologie féminine» ou encore celui du président camerounais qu'interviewait une journaliste. Ce n'est pas la première fois que Dieudonné visite l'Algérie. Ce dernier a déjà présenté un spectacle, il y a près de cinq ans. Dieudonné est passé hier à Oran pour présenter le même spectacle au Sheraton d'Oran.