La facture d'importation de blé tendre a été ramenée en 2009 à 1,2 milliard de dollars contre 3,25 milliards en 2008. L'Algérie importera de moins en moins de blé tendre dans les années à venir. C'est ce qu'a annoncé Noureddine Kahal, directeur général de l'Office algérien des céréales (Oaic). En effet, intervenant à l'émission matinale L'invité de la Rédaction de la Chaîne III, le DG de l'Oaic a expliqué que «l'Algérie va probablement réduire la facture d'importation de blé tendre». Cette réduction sera le résultat de la stratégie adoptée par l'Etat qui vise à soutenir les céréales durant les cinq prochaines années. «Ce sont des productions considérées comme stratégiques qui sont visées par ce soutien» a-t-il dit. Et cette stratégie a fait ses preuves, puisque selon M.Kahal «le soutien accordé depuis deux années, commence à donner ses fruits (...) et l'Algérie, à travers l'Oaic, n'a pas importé de blé dur depuis avril 2009». Selon le même responsable, «le coût de la facture alimentaire concernant l'importation des céréales en 2008 a dépassé les 3,25 milliards de dollars. Elle a été ramenée à 1,2 milliard de dollars en 2009 soit une économie de plus de 2 milliards de dollars en l'espace d'une campagne». S'agissant de l'orge, l'orateur a indiqué que la production nationale est excédentaire. C'est ce qui a poussé le pays à la soumettre à l'exportation. Toutefois, le même responsable a assuré: «Nous avons un stock qui nous permettra de couvrir les besoins du marché national pour deux ans sans compter la production qui est attendue et qui s'annonce bonne.» Revenant sur l'opération d'exportation de 10.000 tonnes d'orge vers la Tunisie, la première depuis 43 ans, l'intervenant a souligné que l'opération s'est effectuée «en fonction des capacités de chargement au niveau de nos ports mais aussi du bateau que nous comptons affréter pour l'expédition de nos exportations». Selon M.Kahal, le bateau a quitté, hier, le port d'Alger avec son chargement destiné à l'Office des céréales de Tunis qui l'a acheté auprès d'un trader français à un prix supérieur à celui affiché par la Bourse de Chicago. Ce dernier est situé entre 130 et 135 dollars la tonne. L'Algérie a ainsi tiré un bon prix de sa production et ce, grâce à «la qualité supérieure» de l'orge destiné à l'exportation. En effet, interrogé sur la qualité de cette céréale, le DG de l'Oaic a rétorqué que «la meilleure réponse est celle du client qui a acheté le produit et à qui nous avons rendu visite hier avec le ministre de l'Agriculture». Il poursuit son argumentaire en ajoutant que ce dernier «reconnaît à notre produit une qualité nettement supérieure à la norme internationale». Et M.Kahal de souligner que la qualité première de cet orge est son origine 100% biologique. «En plus de tous ces atouts, il s'agit d'un produit bio à 100%. Toutes ces qualités ont fait que le client qui a acheté le produit a reconnu sa qualité et se positionne en tant que premier client de l'Algérie dans la perspective d'autres quantités qui seront mises sur le marché», a-t-il avancé.