Barack Obama recevait hier le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, pour faire le point sur les négociations de paix indirectes israélo-palestiniennes parrainées par les Etats-Unis, une semaine après l'arraisonnement sanglant par Israël d'une flottille pour Ghaza. La visite du président de l'autorité palestinienne à la Maison-Blanche devait faire suite à celle du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Mais ce dernier a coupé court à son voyage en Amérique du Nord pour s'occuper des conséquences du raid israélien qui a fait neuf morts le 31 mai dans les eaux internationales. Sans aller jusqu'à condamner l'assaut, le président Obama a affirmé que «le statu quo est intenable» au Proche-Orient. Outre les négociations indirectes, dites «de proximité» ayant repris il y a un mois, premier timide résultat engrangé sur ce dossier pourtant érigé en priorité de la politique étrangère de M.Obama, la situation humanitaire à Ghaza devrait être à l'ordre du jour de la rencontre, selon un haut responsable américain. MM.Obama et Abbas, qui vont se revoir pour la première fois depuis septembre 2009, «vont passer en revue les progrès des négociations de proximité et discuter des efforts communs pour parvenir à une paix au Proche-Orient», a expliqué ce responsable sous couvert de l'anonymat, le but étant de parvenir à obtenir des deux parties qu'elles parlent sans intermédiaire. Mais il s'agira aussi d'«examiner les idées pour une stratégie à long terme qui fasse progresser la cause d'une meilleure existence pour les gens de Ghaza», territoire subissant un blocus israélien, sauf pour les produits de première nécessité, depuis que le Hamas en a pris le contrôle en évinçant le Fatah en 2007. M.Abbas avait annoncé, la semaine dernière, qu'il demanderait à Barack Obama «des décisions courageuses pour changer la face» du Proche-Orient.