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Un usurpateur pas comme les autres
EN SE FAISANT PASSER POUR LE FILS D'UN GENERAL À BENI SAF
Publié dans L'Expression le 19 - 09 - 2002

Un jeune a réussi à berner tout le monde en se faisant passer pour le fils d'un général à la retraite.
L'histoire, qui défraye la chronique, ces derniers jours, dans la ville côtière de Béni Saf aurait pu être un banal fait divers, malheureusement, elle a pris des dimensions incommensurables puisque le principal auteur de tous ces maux est un jeune qui a réussi à berner tout le monde en se faisant passer pour le fils d'un général à la retraite.
Celui-ci, grâce à une carte de visite, a mis dans sa poche plusieurs responsables locaux et plusieurs millions de centimes avant de disparaître.
Le jeune usurpateur, originaire de Sidi Bel Abbes, s'incruste à Béni Saf dès l'année 1999, grâce à une recommandation de l'ex-wali de Aïn Témouchent. Il réussira, sous une fausse identité (Amine Hadjeres, fils d'un commandant), alors à se faire prendre en charge par la wilaya dans sa résidence de Oued El-Halouf. Mais l'appétit attisé par le confort dans lequel il avait vécu, il change d'étiquette pour devenir le fils d'un général. Usant du statut de son prétendu père, il réussit à s'attirer la servilité de plusieurs commis de l'Etat et de certains membres des services de sécurité qui, pour s'attirer les bonnes grâces du père, n'hésitaient pas à faire carpette devant le fils. Il se fit prendre en charge par le propriétaire du complexe touristique En-Nabil. Flanqué de deux de ses acolytes, Fatah et Fethi, qu'il présentait comme officiers de l'ANP, il coula des jours mielleux aux frais de l'Etat.
C'est durant cette période aussi qu'il s'est vu destinataire d'une équipe de gardes du corps pour veiller sur sa sécurité. Un commissaire de police, originaire de Beni Saf, poussera même son zèle jusqu'à lui confier sa propre arme de service et son talkie-walkie. Le pseudo fils de général, qui s'affichait dans les discothèques et les restaurants de luxe, n'hésitait pas à exhiber son arme et ses anges gardiens pour se faire respecter.
Toujours dans le cadre des largesses qui lui étaient accordées, il bénéficia d'une voiture de police, une Peugeot 205 équipée d'une sirène qu'il utilisait dans ses déplacements. Il se faisait délivrer sans retenue des bons d'essence puisés des stocks de l'APC. Quelques mois plus tard, le propriétaire d'une station-service lui louera une villa, située à la place des Puits à Beni Saf. La somptueuse résidence revenait à 40000 DA par mois aux contribuables de cette ville frontière, puisque l'APC avait pris en charge cette location.
Le «fils du général» et son équipe de fiers à bras s'installèrent alors à Beni Saf. Pour veiller à sa sécurité et son confort, on prit même le soin de déplacer un arrêt de bus et de peindre en rouge et blanc la bordure du trottoir qui longe sa villa. Les mois passèrent et son appétit devenait plus grand, il soutirera des sommes d'argent à plusieurs commerçants de la ville. Il acquit un autre véhicule pour déplacer son équipe de gardes du corps, une Daewoo Lanos immatriculée à Alger, mais qui, aux dernières nouvelles, serait un véhicule volé à Sidi Bel Abbes. Le manège durera trois longues années. Une période qui lui avait permis de mettre les institutions de l'Etat, des responsables et des citoyens à son service.
Dernièrement, le nouveau chef de brigade de gendarmerie de Béni Saf, excédé par le comportement arrogant du fils du général, entama une discrète enquête qui lui permit de découvrir la supercherie. Mais alerté par son ami le commissaire originaire de Béni Saf, Amine réussit à prendre la fuite. Abasourdie, la population de Béni Saf a découvert que le fils du général n'était qu'un vulgaire usurpateur qui a réussi à berner tout le monde. Le commissaire de police qui avait prêté son arme de service et son talkie-walkie au pseudofils de général a été relevé de ses fonctions. Le président de l'APC qui payait rubis sur l'ongle le confort du «sieur» a été mis en demeure par la wilaya de régler et de justifier les centaines de millions payés pour le bien-être de ce monsieur contre lequel un mandat d'arrêt a été établi par le procureur de la République près le tribunal de Béni Saf.
La question qui se pose aujourd'hui, est comment un vulgaire usurpateur a réussi à berner les services de sécurité dans une conjoncture aussi délicate et une région aussi stratégique que les frontières algéro-marocaines. C'est là tout le mystère en attendant que Amine Hadjeres tombe entre les mains de la justice ou qu'il réapparaisse sous une autre identité dans une autre région d'Algérie.


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