Sa voix magique lui a permis de revisiter quelques standards du jazz et du blues, devant un public averti. La chanteuse américaine de jazz et de gospel, Manda Djinn, a donné un concert, lundi soir au Théâtre régional Abdelkader- Alloula d'Oran. Sa voix magique lui a permis de revisiter quelques standards du jazz et du blues, devant un public averti qui a su apprécier cette soirée de chant et de musique, organisée dans le cadre de la promotion des échanges culturels entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique. Accompagnée du pianiste Chris Cody, elle a interprété, notamment Yesterday, une chanson qui a bercé son enfance et Lady day en hommage à Billie Holliday, une autre voix américaine du jazz, nourrie d'émotions, de douleurs et de tendresse, qui «reste une grande dame», a-t-elle dit. Elle a chanté aussi Nuit élégante de Sarah Morgan, une autre de ses idoles en confiant qu'elle n'arrive pas à trouver les mots pour la décrire. Captivée par l'esprit de New York, qui l'a vu naître et grandir, elle reproduit Un Après-midi à New-York, sous les applaudissements nourris, avant d'enchaîner avec Go away. Le public a eu droit également à On the sunny, une autre composition qu'elle avait réalisée à Paris durant les années 1980, à l'époque où elle «sentait le mal du pays», comme elle l'a rappelé. Road 66, la route est-ouest américaine, a été également chantée par cette «diva du jazz», qui signe son retour après son premier concert donné en février 2010 à la résidence de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Alger. Née et ayant grandi à New York, Manda Djinn a débuté sa carrière à l'âge de 11 ans comme danseuse de claquettes. Elle découvrit le chant avec Mango Santamaria et se fit très vite remarquer par de grands managers qui lui ont ouvert les portes des clubs de Jazz. Elle y côtoya de grands noms du jazz tels que Ron Carter, Tommy Flanagan, Billy Mitchell, Sonny Stitt ou encore Bobby Timmous. Elle a parcouru le circuit international des grands hôtels et des croisières de luxe en Asie, en Amérique latine et aux Caraïbes. Dans les années 1980, elle s'installa à Paris et entreprit un nouveau départ en compagnie d'excellents musiciens de jazz comme Alain Jean-Marie, Claude Tissendier et Boby Few.