Suite aux coupures d'électricité, les boulangers perdent, en moyenne, entre 7500 DA et 20.000 DA par jour, selon leur Fédération. Ayant subi des coupures répétitives causant des pertes colossales en matière d'ingrédients et d'argent, la crise entre les boulangers et la Société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz) persiste. Ces pertes ont été causées par les perturbations dans l'alimentation en électricité et ont eu des répercussions préjudiciables sur la conservation des produits périssables, notamment la rupture de la chaîne du froid, ou encore sur le matériel électroménager... Contacté hier par nos soins, le président de la Fédération nationale des boulangers (FNB), affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), M.Youcef Kalafat, a déclaré qu'une séance de travail avec les représentants de la direction régionale de Sonelgaz au niveau de Bologhine, à Alger, s'est tenue mercredi dernier pour examiner ce problème et formuler les solutions adéquates. «On nous a promis de régler le problème», dit-il. Parmi les pistes explorées se trouvent celle d'avertir à l'avance les professionnels des coupures d'électricité, de signer des contrats d'assurance et d'obtenir des groupes électrogènes. Notre interlocuteur précise cependant, que les groupes électrogènes que Sonelgaz leur avait promis depuis l'année dernière, plus exactement depuis la réunion entre les deux parties, le 8 août 2009, n'ont pas encore été fournis aux boulangeries les plus affectées, comme prévu. Cette opération concernera, faut-il le rappeler, les boulangers d'Alger, en attendant son élargissement à travers le territoire national. Concernant le montant global des pertes, aucun chiffre n'a été pour le moment avancé. «Les boulangers ayant subi des dommagées ont été contraints de partir en congé annuel à la suite des coupures répétées de l'électricité qui leur ont causé des pertes énormes», a indiqué M.Kalafat. Sur sa lancée, il a rappelé que «les boulangers perdent, en moyenne, entre 7500 et 20.000 DA par jour surtout lorsque la panne électrique dure plus d'une heure». Sur un autre registre, le président de la FNB a tenu à préciser que les boulangers n'ont jamais demandé d'augmenter le pain à 12 DA la baguette. A ce titre, il expliquera: «A vrai dire, vu la cherté de la matière première en plus de l'augmentation du Snmg et la cotisation de la caisse de retraite, nous avons demandé une augmentation de 12% sur le prix actuel qui est à 7,50 DA, donc nous voulons, que le prix du pain ordinaire soit fixé à 8,50 DA et à 9,50 DA pour le pain amélioré.» Ainsi, poursuit-il, «je dois vous dire que 12 DA la baguette, c'est trop exagéré, car nous, nous avons demandé une augmentation de seulement 1 DA. Cela s'inscrit dans l'objectif de couvrir les charges qui ont augmenté de 50% depuis l'officialisation du prix de la baguette en 1996». En réponse à une rumeur faisant état qu'il y a eu une prorogation de la TVA pour les boulangers, M.Kalafat a tenu à préciser que «les boulangers ne paient plus de TVA parce que le pain est subventionné par l'Etat».