Hormis Coca-Cola, qui exporte plus de 98% de la production algérienne de boissons gazeuses et jus de fruits, notamment vers les pays du Maghreb, les producteurs algériens, opérant dans cette filière, peinent à exporter leurs produits. Cette information a été communiquée hier matin par un participant, lors d'un séminaire d'information au profit des professionnels de la filière. Au cours de cette rencontre, organisée par Optimexport, il a été fait remarquer que sur les 1465 entreprises inscrites au registre du commerce, 400 à 500 professionnels avérés de la filière font face à une rude concurrence, souvent informelle et déloyale et surtout non conforme aux règles d'hygiène et de sécurité sanitaire, ce qui a été fermement dénoncé lors des débats. C'est donc à une analyse succincte des objectifs de la filière des boissons gazeuses et jus de fruits qu'ont eu droit, hier matin, au siège d'Algérie Export (Algex), les nombreux professionnels participant à cette rencontre. L'objectif premier assigné à cette rencontre est d'informer les producteurs sur les opportunités de développement de la filière à l'international. Il a été également procédé à l'analyse du potentiel de l'offre de cette filière et de ses objectifs, en identifiant les marchés ciblés à l'exportation. De même que la concurrence, l'étude de la réglementation en matière de mise à niveau qualitative et quantitative ont été évoquées par Abdelkrim Boudra, consultant, qui a animé la rencontre présidée par Amar Chouki Djebara, adjoint chef de Optimexport. Boudra a indiqué, qu'en 2009, sept pays ont été destinataires de nos produits. Il s'agit de l'Espagne, la France, le Ghana, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. L'année précédente, le Sénégal et les Pays- Bas figuraient sur cette liste d'importateurs. Il va sans dire, que le meilleur moyen de parvenir à l'export dans cette filière reste d'abord une sérieuse mise à niveau en termes de certification alimentaire, estiment les organisateurs et divers conférenciers présents. Ce sont-là des exigences sine qua non à satisfaire dans l'urgence si l'on veut conquérir le marché étranger. Pour ce faire, un potentiel prometteur existe lorsqu'on sait que la consommation nationale des boissons gazeuses évolue bien en atteignant 49 litres/an/per capita, contre 35 en 2005. Le séminaire a permis, en outre, aux participants d'acquérir «une vision claire des enjeux stratégiques et comprendre les mutations.» Pour encore mieux maîtriser ces enjeux, Boudra a exhorté les producteurs à participer à des rencontres ou séminaires internationaux comme les foires et expositions relatives à leur secteur, de se documenter en s'abonnant à des revues spécialisées, ceci pour mieux s'imprégner du climat des affaires et mieux se comporter face à une concurrence qui ne fait pas de cadeau. La mise en avant des saveurs locales et des produits spécifiques est un créneau à ne pas négliger, préconisé par les producteurs afin de permettre à la filière un accès plus facile aux marchés internationaux.