C'est au tour des candidats de subir les affres de la colère de certains «énergumènes». Escalade de la violence électorale en Kabylie. Après la série d'attentats ayant ciblé les bureaux des sections locales du FFS à travers certains endroits de la wilaya de Tizi Ouzou, c'est au tour des candidats de subir les affres de la colère de certains «énergumènes». C'est ainsi que le candidat tête de liste FLN de Larbaâ Nath Irathen a eu à subir les foudres des partisans du chaos. Des éléments «incontrôlables?» ont ainsi assiégé, dans la nuit de samedi dernier, le domicile du candidat FLN. Toujours concernant le même candidat, ses «agresseurs» ont fini par incendier son véhicule de service: une Renault Express appartenant au secteur sanitaire de Larbaâ Nath Irathen. Cette escalade de violence, que le mouvement citoyen rejette et condamne, laisse penser à une campagne décidée par certains pyromanes dont le but n'est autre que de «mettre le feu aux poudres» et plonger la Kabylie dans les affres d'une lutte fratricide. Par ailleurs, la coordination intercommunale de la daïra d'Iferhounène a rendu publique une déclaration à la suite du saccage du bureau de la section locale du FFS. La coordination d'Iferhounène «dénonce et condamne énergiquement cet acte qui relève du vandalisme» et pense qu'il «ne peut être que l'oeuvre des services du pouvoir mafieux et assassin, et cela (...) vise à créer un climat de confusion». Cette coordination appelle l'ensemble des citoyens «à redoubler de vigilance, à faire preuve de sagesse et de clairvoyance pour déjouer ce plan diabolique» et leur demande «d'éviter d'avoir recours à la violence qui est un milieu de culture favorable au pouvoir...». La Cadc, il est vrai, désignée du doigt, nie catégoriquement avoir des liens avec ces pyromanes. Bien mieux, elle a dénoncé ces dépassements et rejoint dans son analyse, le FFS. «Certes des ‘‘non-dits'' et quelques ‘‘rumeurs'' font croire à la population que la Cadc est derrière ces actes», nous dira un délégué, «mais penser cela, c'est ignorer les principes directeurs du mouvement citoyen...», conclut notre vis-à-vis. Il reste que «programmées» ou simplement «susurrées», ces actions risquent, si l'on n'y prend pas garde, de faire négocier à la région un virage dangereux. Aussi, la Kabylie semble interpellée par ce qui se passe et des actions allant dans le sens de l'apaisement sont en train de se préparer sérieusement.