Le propriétaire de l'atelier a pu signer un contrat de l'ordre de 6 millions de DA, en vue de fournir les équipements. Un autre souci vient s'ajouter aux multiples problèmes et difficultés que rencontre l'usine ArcelorMittal de Annaba. Il ne s'agit pas d'un mouvement de grève ou d'un quelconque conflit entre les travailleurs et la direction de l'entreprise. Un atelier clandestin appartenant à une entreprise sous-traitante fut décelé à Annaba, au mois d'octobre dernier, selon des sources judiciaires. Suite à cela, une instruction judiciaire a été ouverte avant- hier. Cet atelier clandestin s'est spécialisé dans la transformation des produits plats à l'usine ArcelorMittal de Annaba d'après les sources judiciaires. Le renseignement a été fourni par un employé de l'usine ArcelorMittal Annaba. L'atelier, fonctionnant depuis les années 1990, était implanté dans un bâtiment de la station de traitement des eaux à l'arrêt, précisent les mêmes sources. L'exploitant des lieux est une entreprise sous-traitante d'ArcelorMittal Annaba. Le propriétaire de l'atelier a pu signer un contrat de l'ordre de 6 millions de DA, en vue de fournir les équipements et la pose de tubes pour le calorifugeage des conduites de vapeur, a-t-on encore indiqué. L'usine d'ArcelorMital s'est constituée partie civile dans cette affaire. Suite à la découverte de cet atelier, la direction générale d'ArcelorMittal avait déposé une plainte. Une enquête a été aussitôt diligentée par la brigade de Gendarmerie nationale de Sidi Amar, suivie de l'ouverture d'une instruction judiciaire par la première chambre d'instruction près le tribunal d'El Hadjar. Par ailleurs, la direction d'ArcelorMittal a dû recourir à la justice récemment, soit en fin juin dernier, pour faire cesser le mouvement de grève observé par les travailleurs de la filiale Pipes et Tubes du complexe sidérurgique. Malgré l'ordonnance du tribunal d'El Hadjar leur intimant d'arrêter la grève illimitée, Ils étaient près de 5000 à demander la poursuite du mouvement jusqu'à ce que la direction accède à leur demande d'application des accords salariaux en respect de la tripartite et des accords de branches approuvés par la Fédération des travailleurs de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique (Fntmee) et la Société de gestion des participations de l'Etat Translob. Les travailleurs du complexe sidérurgique avaient entamé une grève générale et illimitée à l'appel de leur syndicat pour réclamer une augmentation des salaires. La justice s'est saisie d'une affaire de détournement de 600 millions de dinars, en mois de juillet dernier suite à une lettre anonyme. L'ex-directeur général de la société et les deux ex-directeurs des sites miniers de l'Ouenza et de Boukhedra sont impliqués dans cette affaire ayant eu à ArcelorMittal, Tébessa. Pour rappel, l'année 2009 a fait apparaître des pertes estimées à plus de 100 millions de dollars. ArcellorMittal a fait face à une redoutable baisse de la productivité à cause d'une réduction mondiale de la demande d'acier qui a été provoquée par la crise qui a touché les principales économies de la planète. Enfin, ArcelorMittal avait mis en oeuvre un plan qui visait à réduire ses dépenses de 1 milliard de dollars alors que sa production à travers le monde a été allégée de 35%. 13 hauts-fourneaux avaient arrêté de fonctionner en Europe de l'Ouest.