La conférence a d'autre part, entériné son soutien au dernier programme de paix lancé au printemps par le chef de l'Etat afghan. La communauté internationale réunie mardi à Kaboul a apporté son soutien au projet du président afghan Hamid Karzaï d'assurer avec ses propres forces la sécurité du pays d'ici à la fin 2014, ainsi qu'à sa politique de main tendue aux taliban. Les représentants de plus de 70 pays donateurs et organisations internationales ont également appuyé le principe d'un contrôle accru du gouvernement afghan sur des milliards de dollars d'aide internationale - plus de 50% - en dépit des accusations de corruption au sein de son administration. Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, et les ministres suédois et danois des Affaires étrangères n'ont pu atterrir à Kaboul dans la nuit de lundi à mardi en raison de tirs de roquettes près de l'aéroport, ont annoncé les ministres. Le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt rapporte mardi matin sur son blog qu'avec Ban Ki-moon et leurs collaborateurs ils ont dû être déroutés vers la base américaine de Bagram, avant d'être finalement transportés à Kaboul à bord d'hélicoptères de combat Blackhawk vers quatre heures du matin, peu avant l'ouverture d'une grande conférence sur l'Afghanistan. L'avion de la ministre danoise des Affaires étrangères Lene Espersen a également renoncé à atterrir à Kaboul pour des raisons de sécurité à la suite de tirs de roquettes près de l'aéroport afghan, et a rejoint le Kazakhstan voisin, a indiqué mardi son cabinet. «L'appareil danois a été dérouté sur Almaty au Kazakhstan et attend éventuellement le feu vert pour tenter un nouvel atterrissage à Kaboul pour que la ministre puisse assister à la dernière partie de la conférence», a déclaré sa secrétaire. Pour Carl Bildt, «que les taliban et d'autres tentent de perturber cette conférence très importante était bien évidemment prévisible». «Notre participation ici, en plein centre de Kaboul, est en effet une preuve de notre soutien au processus de pacification et de stabilisation du pays», ajoute l'ancien Premier ministre suédois. «Mais nous serons bien sur place à l'ouverture de la conférence. Et du coup, cette attaque de roquettes ne représente pas grand chose d'autre qu'un sérieux attentat contre notre nuit de sommeil», plaisante le ministre suédois, bravache.