La sûreté de wilaya d'Oran a honoré une vingtaine de lauréats du baccalauréat 2010, un geste de citoyenneté qui porte dans ses dimensions, le rapprochement de la police du citoyen. «Le commissaire Driss Benladghem faisait partie des effectifs de la sûreté de wilaya d'Oran avant que ce dernier ne soit affecté à Sig, localité où il a été assassiné en 1994; il était un grand officier», se souvient encore M.Ouici, président de l'association des retraités de la Sûreté nationale. Très ému de la considération exceptionnelle réservée par la Sûreté nationale à la mémoire des victimes de la tragédie nationale, M.Ouici a ajouté que «la wilaya d'Oran a enregistré une centaine de policiers victimes du devoir national». La Sûreté nationale n'est ni amnésique ni prête à faire de sitôt le deuil sur ses éléments qui ont marqué, avec leur sang, leurs sacrifices et leur bravoure, l'histoire contemporaine de l'Algérie. En effet, la mémoire de ces policiers, victimes de la barbarie terroriste, a été dignement ressuscitée, jeudi, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la police qui a eu lieu dans l'enceinte de la sûreté de wilaya d'Oran. La rencontre a eu lieu dans un contexte particulier, c'est-à- dire quelques mois après la disparition tragique de Ali Tounsi. «Pour que nul n'oublie, les hommages et les honneurs à nos frères et camarades, morts en accomplissant leur devoir, constituent des passages à ne jamais occulter à chacune des occasions pareilles» a indiqué un officier ému, lui aussi, avant de préconiser qu'«il est, tout de même temps d'aller de l'avant, de pousser la roue vers d'autres consécrations au lieu de rester figés dans le passé, étant donné que d'énormes défis nous attendent et de nouveaux phénomènes nous guettent». La célébration, qui coïncide avec le 22 juillet de chaque année, a eu lieu dans un climat solennel et émouvant en présence de toutes les autorités, civiles et militaires. Aussi, la rencontre de jeudi a été symbolique et hautement sensible lorsque la sûreté de wilaya d'Oran a franchi un pas de plus en se rapprochant du citoyen. En effet, une vingtaine de futurs universitaires, qui ont décroché le Bac avec mention, ont été attributaires de différents prix d'encouragement. «Un geste de citoyenneté qui porte dans ses dimensions, le rapprochement de la police du citoyen», ont expliqué les promoteurs d'initiative. La même rencontre a été clôturée par le discernement des prix de reconnaissance et d'encouragement aux jeunes agents de la voie publique tandis que les autres, en fin de carrière, ont été, eux aussi, remerciés pour leur sens de l'abnégation en sillonnant pendant de longues années les rues d'Oran à réguler la circulation et à traquer les délinquants du volant. Désormais, les misions des hommes en bleu ne se résume pas seulement à réguler la voie publique, les gants blancs et le sifflet à la main. A l'instar de toutes les polices du monde, celle de l'Algérie a pour priorité la sécurité des citoyens et de leurs biens. Deux grands casse-tête qui constituent leurs préoccupations majeures en ces temps modernes. L'avenir ou encore le spectre inconnu, qui exige tant et autant de sacrifices étant donné que le crime organisé, le trafic de drogue, la dégradation des moeurs, le terrorisme routier, la violence dans les rues, dans les stades, ont annoncé l'amorce d'une grande criminalité. La police, vit au rythme de plusieurs réaménagements et de grandes mutations ces dernières années. Contrairement au déclenchement de la tragédie nationale qui a surpris plus d'un, cette fois ci, la police semble bien prête à affronter les nouveaux défis. C'est ce qu'ont laissé entendre des responsables de plusieurs divisions.