«Cela fait longtemps que nous soutenons une levée du blocus de Ghaza», a, par ailleurs, indiqué le Premier ministre britannique. Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé, hier, Israël à lever le blocus qu'il impose à la bande de Gaza, qualifiant l'enclave palestinienne de «prison à ciel ouvert». «Soyons clairs: la situation à Ghaza doit changer (...) On ne peut et ne doit pas permettre que Ghaza reste une prison à ciel ouvert», a déclaré M.Cameron à Ankara, au cours d'un discours devant un parterre d'hommes d'affaires. S'exprimant un peu plus tard, après s'être entretenu avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, M.Cameron a défendu sa vision de la situation à Ghaza, estimant que «même si des progrès ont été faits, nous sommes encore dans une situation où il est très difficile de rentrer et très difficile de sortir». «Cela fait longtemps que nous soutenons une levée du blocus de Ghaza», a-t-il ajouté. Le Premier ministre britannique a néanmoins tenu à rappeler que la sécurité d'Israël était aussi en jeu avec les attaques à la roquette perpétrées depuis Ghaza contre son territoire par le groupe palestinien radical, Hamas. «Nous partageons tous deux l'opinion que des pourparlers directs (entre Israéliens et Palestiniens) sont la bonne réponse», a-t-il affirmé, parlant au côté de M.Erdogan. M.Cameron a également appelé la Turquie à se réconcilier avec Israël après le raid meurtrier de commandos israéliens, le 31 mai, contre une flottille d'aide humanitaire pour Ghaza, au cours duquel avaient péri neuf Turcs. «La Turquie a été une bonne amie d'Israël dans le passé. J'espère vraiment que la Turquie peut continuer d'être une amie d'Israël parce que (...), en tant qu'amie d'Israël, elle va maximiser son influence sur ce qui doit se produire concernant ces pourparlers directs», a-t-il dit. Le raid sanglant d'Israël contre la flottille a provoqué une crise sans précédent dans les relations déjà tendues entre la Turquie et Israël, naguère alliés dans la région, après l'offensive de l'armée israélienne à Ghaza fin 2008. «Les relations de la Turquie dans la région, aussi bien avec Israël qu'avec le monde arabe, sont d'une valeur incalculable», a commenté M.Cameron. «Et j'appelle la Turquie et Israël à ne pas renoncer à leur amitié».