Le bras de fer opposant les dockers à Dubaï Ports d'Alger n'est pas près de s'estomper. Le scénario des grèves à répétition va se rééditer. Après que les travailleurs d'ArcelorMittal de Annaba et ceux de la Société nationale de véhicules industriels (Snvi) qui avaient initié des grèves, c'est au tour des employés de l'Entreprise Dubaï Ports d'Alger de sonner la charge. En effet, le bras de fer opposant les dockers l'entreprise en question n'est pas près de connaître son épilogue. Les pourparlers engagés entre les deux parties dont le but est de parvenir à un terrain d'entente se sont soldés par un échec, selon les porte-parole des dockers. Ils affirment avoir retenu, à l'unanimité, lors d'une assemblée générale organisée mercredi dernier, le principe de passer à l'acte. Pour ce faire, un préavis de grève illimité sera déposé incessamment, selon les déclarations des syndicalistes de ladite entreprise. Avec cette décision, qui semble révélatrice d'un mécontentement de la part des travailleurs, la tension montera inévitablement d'un cran entre les dockers et les gestionnaires du terminal à containers. Les dockers comptent également sasir un huissier de justice, affirme-t-on. L'objectif consiste à lui transmettre un rapport détaillé sur les résultats des négociations engagées entre les deux parties et qui se sont soldées par un échec, ajoute-t-on, tout en rappelant que la grève de 8 juin dernier qui a été gelée sera relancée. Dans ce sens, les dockers affirment qu'aucune solution n'est envisagée. Sur un autre plan, les travailleurs de l'entreprise Dubaï Ports world revendiquent la réduction du volume horaire et l'application d'une grille salariale incluant les indemnités. Ils ont dénoncé la suppression de l'indemnité forfaitaire estimée à 7500 DA. Cette dernière a été remplacée par une indemnité générale estimée à 5000 DA. Aussi, les dockers ont dénoncé l'attitude de leur direction quant aux négociations sur la convention collective, affirmant que leurs revendications n'ont pas été prises en considération. Rappelons que d'autres grèves ont attisé le front social depuis quelques semaines. A titre d'exemple, les travailleurs du complexe sidérurgique de Annaba avaient entamé une grève générale et illimitée à l'appel de leur syndicat. Les travailleurs d'ArcelorMittal revendiquaient une augmentation des salaires. Ceux de la Société nationale des véhicules industriels ont observé au cours du mois de janvier 2010 une grève illimitée paralysant ainsi durant plusieurs jours le site.