Cette revendication est justifiée par l'augmentation des prix des matières premières, accentuée par les coupures d'électricité. Les prémices d'une éventuelle augmentation du prix du pain commencent à se faire ressentir. C'est le président de la Fédération nationale des boulangers, (FNB), Kalafat Youcef, qui l'a annoncé, hier, en filigrane. «Nous demandons une révision des prix du pain», a-t-il déclaré hier à L'Expression. Cette revendication sera annoncée officiellement, semble-t-il, dès la fin du mois du Ramadhan. Et c'est le consommateur qui en payera les frais. Pour ce faire, une session du conseil national de la Fédération se tiendra juste après le mois de jeûne, a affirmé M.Kalafat. «La décision revient aux membres du conseil national, seul habilité à trancher la question.» De ce fait, une éventuelle augmentation du prix du pain n‘est pas à écarter, lors de ce conseil national. Pour étayer ses propos, M.Kalafat a évoqué les prix des matières premières utilisées pour la production du pain qui ont été augmentés, tout en rappelant que les boulangers perdent, en moyenne, entre 7500 et 20.000 DA par jour en raison des coupures d'électricité qui durent plus d'une heure. «Nous n'arrivons plus à supporter ces pertes. Nous demandons l'installation d'une commission technique afin d'évaluer la marge bénéficiaires des boulangers», a-t-il réitéré, précisant que ces derniers ont déjà adressé une correspondance respectivement aux ministères du Commerce et celui de la Petite et Moyenne entreprise (PME) le mois de janvier dernier, mais «aucune suite n'a été donnée». Toutes ces donnes (hausse des prix des matières premières, coupures d'électricité, plus de la moitié des boulanges sont en congé annuel forcé), souligne le président de ladite fédération, expliquent le désarroi total dans lequel vivent les boulangers. «La majorité des boulangers préfèrent prendre leur congé durant le mois d'août et notamment pendant le mois du Ramadhan», ajoute-t-il. Pour rappel, M.Kalafat a affirmé, récemment que «vu la cherté de la matière première en plus de l'augmentation du Snmg et la cotisation à la Caisse de retraite, nous avons demandé une augmentation de 12% sur le prix actuel qui est à 7,50 DA, donc nous voulons, que le prix du pain ordinaire soit fixé à 8,50 DA et à 9,50 DA pour le pain amélioré». Le même interlocuteur a aussi estimé que «12 DA la baguette est exagéré, car nous, nous avons demandé une augmentation de seulement 1 DA. Cela s'inscrit dans l'objectif de couvrir les charges qui ont augmenté de 50% depuis l'officialisation du prix de la baguette en 1996».