Dans ses discours, le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait souvent réitéré le fait que les réformes des structures de l'Etat appellent à une vaste réorganisation du système de gouvernance avec comme objectifs premiers l'évacuation des contraintes et lourdeurs bureaucratiques qui handicapent toute velléité de gestion transparente d'une part et un rapprochement certain dans les relations qui lient le citoyen à l'Etat et l'Etat au citoyen, d'autre part. Il s'agit là, bien entendu, d'un vaste chantier de réflexion permanente s'inscrivant comme une exigence de la perspective démocratique. L'avènement du multipartisme et d'une économie de marché, sans transition aucune, a aggravé les dysfonctionnements existant déjà à l'époque de l'Etat «dirigiste». Aujourd'hui, le constat est amer tant les dysfonctionnements sont loin de s'estomper ; les élus locaux, toutes couleurs politiques confondues sont loin de la réalité, les collectivités et les institutions locales ne peuvent, malgré une volonté déclarée, répondre aux exigences du terrain, tandis que les départements ministériels n'arrivent pas à concilier des objectifs sectoriels par une stratégie nationale de développement économique et social globale et articulée.