Discours Devant l?APN, le président de la République a parlé de paix, du Sahara occidental et des réformes en chantier. Il n?y aura pas de défilé militaire pour le 1er Novembre. Abdelaziz Bouteflika en a décidé ainsi et motive cette annulation par : «Pour ne retenir dans le programme des commémorations que les manifestations civiles, appelant ainsi les Algériens à témoigner de cette manière leur attachement à la paix et à une vie paisible dans le pays et avec le reste du monde» comme l?a signalé un communiqué de la présidence rendu public hier. Une décision facile à décoder si l?on se fie aux derniers recoupements de la scène régionale. L?annonce est, en effet, destinée à faire baisser la tension qui ne cesse de monter crescendo du côté du royaume chérifien avec comme toile de fond l?insoluble problème de la décolonisation du Sahara occidental. C?est justement dans cette optique que le président Bouteflika a, en des termes de paix, parlé de l?édification du Grand Maghreb. Devant l?APN, le Président, invité à prendre part à l?hommage rendu à Rabah Bitat, un de ses compagnons de route, a été sans équivoque. «Fidèle à ses principes, l'Algérie rappelle encore une fois qu'elle n'a ni chamelle ni chameau dans cette question et nous espérons à ce titre que la sagesse l'emporte sur l'entêtement, car chercher l'impasse n'est dans l'intérêt de personne», a averti le président de la République. Dans un autre registre, M. Bouteflika s?est engagé devant les députés à huiler davantage la machine des réformes. «Les réformes engagées, une fois la crise et ses séquelles dépassées, visent en priorité le retour de la confiance en soi d'abord, en le peuple et en l'avenir», résumait-il sans omettre de signaler que cette mégaréforme «ne saurait se faire en dehors d'un système de conceptions objectives visant à mettre la société à l'abri des conflits fictifs qui sont un gaspillage d'effort, de temps et de volonté». Devant une institution qu?il espère véritable «vecteur de démocratie», le président Bouteflika a estimé que les chantiers ouverts sont tous essentiels pour «les mutations irréversibles en vue de surmonter le poids des années, de la crise et rattraper le temps perdu». L'enseignement, la famille, la justice, les structures de l'Etat et de l'administration, la santé, le système économique, la lutte contre la corruption, les comportements parasitaires nocifs et la réorganisation de la maison Algérie à travers la révision des lois régissant les affaires de la société, particulièrement la famille, sont autant de réformes fondamentales imposées par la nécessité de changement.