Des milliers de familles ont trouvé l'«éden» après avoir vécu les affres de la promiscuité. S'il y a un mal dont souffre la capitale depuis plusieurs années, l'habitat précaire figure sans le moindre doute, sur le podium. Son éradication est lancée comme un défi par les pouvoirs publics. «6949 familles vivant dans ce genre d'habitations ont été relogées dans des logements décents dans plusieurs sites à la faveur de dix opérations supervisées par la wilaya», a affirmé, jeudi, Mohamed Maras, conseiller du wali d'Alger. Ainsi, l'objectif tracé a été réalisé à 70%. Les efforts consentis par l'Etat dans le domaine du logement et du relogement sont bien réels. La politique du logement et de l'éradication de l'habitat précaire prônée par le Président Bouteflika, avait pris de l'ampleur et ce dans le respect des nécessités d'aménagement urbain et de la protection du cachet architectural et urbanistique du pays. Le programme concerné comprend sept axes relatifs à l'éradication des bidonvilles de la capitale, au relogement des familles habitant dans des quartiers populaires, des chalets, des bâtiments menacés d'effondrement - Le cas de la Casbah est édifiant -, ainsi que des familles résidant dans les cimetières. Sur sa lancée, l'intervenant de l'APS a précisé qu'«au début du mois d'octobre, la wilaya d'Alger devrait reloger 10.000 familles, programmées pour cette année». Et d'affirmer qu'en début 2011, toutes les familles issues d'habitations anarchiques à Alger-Centre seront relogées bien avant les familles résidant dans des quartiers situés à l'extérieur de la ville. En effet, depuis le début de l'année, plusieurs opérations similaires ont été réalisées. Des milliers de familles ont trouvé l'«éden» après avoir vécu les affres de la promiscuité. Les résultats de cette politique gouvernementale, qui entre dans le cadre du programme quinquennal 2009-2014, sont probants. Cependant, une question s'impose. Peut-on réellement mettre un terme à ces demeures inconfortables et menaçant ruine? Pas évident. Malgré tout ce qui se fait au quotidien, la résolution définitive du problème demeure une utopie. Motif? Les anarchies se multiplient et se ressemblent. Les comportements des citoyens sont répréhensibles. Ayant bénéficié de l'aide de l'Etat, certains n'ont pas trouvé mieux que de revendre leurs appartements et de squatter d'autres immeubles criant ainsi misère. Vivre dans l'escalier ne les dérange pas, l'objectif de cette conduite peu noble est aussi simple: frapper à toutes les portes pour bénéficier d'un second logement. Les experts avertis affirment que le combat est encore long. Plusieurs épisodes de cette histoire de relogement sont attendus. «Au début du mois d'octobre la wilaya d'Alger devrait reloger 10.000 familles, programmées pour cette année», a indiqué M.Maras. Et de poursuivre: «La wilaya d'Alger procède actuellement, à la réalisation de 35.000 unités de logement, dont la réception est prévue début 2011, au profit des familles issues d'habitations précaires». A se fier aux propos de M.Maras, «plusieurs recours ont été retenus lors des opérations de relogement supervisées par la wilaya, depuis le début de l'année avec une moyenne de 40 recours pour chaque opération.»