Hormis Mohamed Aboutrika, un véritable gentleman, il y avait malheureusement du «Samir Zaher», à travers le comportement «digne», propre aux Egyptiens, de la majorité des joueurs ahlaouis. Il y a quelques semaines encore, nous affirmions dans ces mêmes colonnes que lorsque l'on essaie de chasser le naturel, il revient au galop. Un tel dicton ne pouvait mieux convenir pour décrire aujourd'hui le comportement dont a fait preuve, avant-hier soir, au stade du 1er-Novembre, l'équipe égyptienne du Ahly du Caire, face à son prestigieux club hôte algérien, en l'occurrence la JS Kabylie. Un match remporté haut la main par une formation kabyle presque new-look, et qui a surtout eu le mérite de «produire» pour la circonstance, un match presque parfait sur tous les plans. Un troisième succès d'affilé enregistré pour le compte de la troisième journée de la prestigieuse Champions League africaine, et dont la phase des poules en cours, place de manière incontestable aujourd'hui, le valeureux représentant de l'Algérie en pole position de sa poule. Le but kabyle, réussi avec beaucoup de culot par le tout jeune néo-arrière latéral droit, Khoutir Ziti, suite à un coup franc bien exécuté à partir de la gauche au second poteau par l'excellent Saâd Tedjar, a permis, par la suite, aux poulains du coach Alain Geiger de répondre du tac au tac au Onze ahlaoui. Un Ahly du Caire qui a tenté de passer à la vitesse supérieure, dès l'ouverture du score par la JSK, mais qui a trouvé sur son chemin une équipe locale «solide» mentalement, et surtout bien en place sur le terrain. Certes, tout au long de la seconde période de jeu, les coéquipiers de Mohamed Aboutrika, ont réussi à accaparer le milieu de terrain, mais ils n'ont jamais pu mettre sérieusement en danger la solide arrière-garde kabyle, composée pour la circonstance du trio Coulibaly-Belkalem-Ziti. Mieux encore, le travail de sape effectué sans relâche par Douicher, ainsi que les néo-joueurs de la JSK, à savoir Nessakh et Naïli, sans parler de la débauche d'énergie dont a fait preuve Nassim Oussalah, ont «contraint» les Ahlaouis à tourner en rond sans pouvoir arriver à leurs fins. Une équipe du Ahly qui a plutôt souvent passé son temps à contester la moindre décision prise à son égard, par un trio arbitral togolais impartial tout au long du match, mais que les joueurs ahlaouis ont carrément «agressé» physiquement, suite à un but refusé pour hors-jeu, par l'arbitre-assistant. Un véritable «coup de théâtre» qui s'est produit à cinq minutes de la fin de la partie, et dont sont coutumiers déjà, par le passé, certains joueurs du Ahly, surtout les éléments régulièrement alignés avec les Pharaons d'Egypte. Un «traquenard» de plus fomenté par les hommes de Hassen Badry, comme pour justifier leur incapacité à damer le pion sur le terrain, à une équipe de la JS Kabylie, certes de loin inexpérimentée par rapport à celle du Ahly, mais qui a su répondre, une fois de plus, aux «exigences» d'un match tactiquement bien géré par des joueurs que les Ahlaouis ont eu tort à leur tour, de «provoquer» vainement. Et hormis Mohamed Aboutrika, un véritable gentleman, il y avait malheureusement du «Samir Zaher», à travers le comportement «digne» propre aux Egyptiens de la majorité des joueurs de cette formation du Ahly du Caire qui a évolué avant-hier soir sur la pelouse du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou.