«Toute agression contre la centrale recevra une riposte sérieuse de la part de l'Iran», a affirmé, mardi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. L'Iran a mis en garde hier contre toute attaque militaire de sa première centrale nucléaire à Bouchehr, qui doit commencer à être chargée en combustible à partir de samedi, ont rapporté les médias iraniens. «Toute agression contre la centrale recevra une riposte sérieuse de la part de l'Iran», a affirmé, hier, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, interrogé sur les risques d'une attaque par Israël lors d'un point de presse. «Une attaque contre une centrale nucléaire serait un crime international, car ses conséquences ne toucheraient pas seulement le pays visé mais auraient une portée mondiale», a déclaré pour sa part Ali Akbar Salehi, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (Oiea) cité par l'agence officielle IRNA. Les Etats-Unis et Israël affirment régulièrement ne pas exclure une attaque contre l'Iran pour stopper son programme nucléaire controversé. Les Occidentaux soupçonnent l'Iran, malgré ses démentis répétés, de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil. «Jusque-là Bouchehr était une simple installation (...) mais lorsque le combustible y sera introduit, elle deviendra une centrale nucléaire et nous entrerons dans une nouvelle phase», a souligné M.Salehi. M.Mehmanparast a rappelé à cet égard que «selon les lois internationales, les installations contenant des combustibles nucléaires ne peuvent pas être attaquées à cause des conséquences humanitaires». Il a toutefois jugé «peu probable un tel acte dangereux», estimant que les menaces israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes «sont répétitives et ont perdu de leur signification». Les autorités iraniennes ont indiqué récemment avoir renforcé les mesures de protection militaire autour de la centrale par crainte d'une telle attaque. Un chasseur iranien F4 s'est écrasé mardi sans faire de victimes près de Bouchehr, à une quarantaine de kilomètres de la centrale.