Le MAO, Mostaganem-Arzew-Oran, est ce couloir hydraulique qui mettra fin à la crise de l'eau en assurant la production quotidienne de 500.000 m3. Fini la soif à Oran. La sécheresse sera repoussée avant même la fin de l'année en cours et l'acte sera scellé à la faveur de la mise en application de la nouvelle carte d'alimentation en eau potable. Celle-ci prévoit le raccordement de 5 communes, situées dans la partie Est de la wilaya, au projet géant liant et desservant les villes de Mostaganem - Arzew - Oran, le MAO. Les localités des daïras de Gdyel, d'Es Senia, de Bir El Djir,de Oued Tlélat et plusieurs autres quartiers sis dans le chef-lieu de la daïra d'Arzew sont concernés par le rattachement à la distribution de l'AEP, pour lequel les pouvoirs locaux et centraux mettent les bouchées doubles ces derniers jours. Les chantiers ont été confiés à 10 entreprises qui se sont engagées, selon les promoteurs du chantier, à la réalisation, dans les délais fixés par le cahier des charges, du réseau dont la longueur est estimée à 110 km. Le projet étant déposé auprès de la commission des marchés, les besoins locaux en matière d'eau potable sont désormais connus. Idem pour la consommation quotidienne qui vient d'être arrêtée selon un ratio qui se veut être pour le moment rationalisé et modéré. En attendant la distribution, de manière permanente, de cette source de vie, le ton est donné à l'identification, avec exactitude, des 26 communes. Plusieurs de ces dernières sont alimentées selon les exigences de la conjoncture alors que d'autres connaissent de sérieuses perturbations d'alimentation. Plusieurs raisons ont été avancées à ce sujet dont la vétusté des réseaux et la défectuosité des canalisations sur plusieurs tronçons datant de l'époque coloniale. Durant ces deux dernières décennies, la production d'eau, pompée essentiellement de Merdja Sidi Abed et du barrage du Gargar dans la wilaya de Relizane, était stationnaire soit autour de 120.000 m3/jour. Cet état de fait a été maintes fois débattu au niveau local et hiérarchique sans pour autant pouvoir trancher la question de l'augmentation du volume acheminé. Faute de moyens humains, matériels et technologiques, l'alimentation en eau potable de la wilaya d'Oran est restée, pendant de longues années, tributaire des conceptions et esquisses sans lendemain. Les dossiers ont été enfouis dans les bureaux de plusieurs responsables qui se sont succédé à la tête du département des ressources hydriques tandis que les habitants d'Oran, livrés à leur triste sort, se sont alors soumis aux prédations des colporteurs. Au début de ce troisième millénaire, la lancinante question a été sérieusement posée et des mesures à la hauteur de l'événement, prises par le département de Abdelmalek Sellal, ont été mises en oeuvre au niveau local. Plusieurs projets ont vu le jour dont les stations de Bousfer, Bredéa (Oued Tlélat), Kahrama (Arzew) et tout récemment la mise en fonction de la station de Sidi Djelloul dans la wilaya de Aïn Témouchent. Le MAO, ce projet du siècle, annihilera définitivement la crise de l'eau dans toute l'Oranie en assurant la production quotidienne de 500.000 mètres cubes. Ajouter à cela la station de dessalement, en chantier de Mers El Hadjadj (est d'Oran) dont la production attendue est de 500.000 mètres cubes/jour. Dans cette multitude de projets, l'actualité pressante est basée ces derniers jours sur la distribution de l'eau selon les besoins immédiats, en particulier pendant ce mois de Ramadhan. Le programme, qui a été élaboré à cet effet, prévoit l'alimentation quotidienne de 15 communes selon un volume horaire oscillant entre 10 et 24 heures tandis que les 14 autres localités seront approvisionnées de manière rigoureuse, une fois tous les 3 jours, en mettant à contribution des camions citernes.