17 immeubles sont en train d'être réhabilités par quatre entreprises au niveau de la rue Ben M'hidi. Quelque 259 bâtisses implantées à Alger sont destinées à la destruction dans le programme de réhabilitation engagé par la wilaya d'Alger. Les autorités de la wilaya d'Alger sont déterminées, cette fois-ci, à mettre le paquet pour que Alger «la Blanche» fasse sa mue dans les règles de l'art. Les services concernés ont circoncis sept communes prioritaires, pour entamer ces travaux dont la première phase devra être terminée dans six mois. Ce délai semble «trop rapproché», ont fait remarquer des journalistes, présents hier matin à la conférence de presse dispensée du chef de cabinet de la wilaya d'Alger, Djamel Berimi. Cependant, les responsables chargés de cette mission, ont du mal à trouver des entreprises qualifiées pour ce genre de travail qui s'assimile quelque part à une oeuvre artistique. En effet, il ne s'agit pas seulement de réparer des délabrements, notamment des balcons, masquer des fissures, ravaler des façades...mais aussi d'opérations de sablage, de gommage et surtout de restauration d'un certain nombre de détails architecturaux qui font la beauté de nombre d'immeubles d'Alger construits au début du siècle dernier. Ce premier programme de la wilaya s'étalera sur quatre années. Il concernera un ensemble de 17.617 dont 259 immeubles abritant 700 logements devront être détruits au vu de leur état de délabrement avancé et surtout de leur dangerosité. Environ 20.000 logements vont, par ailleurs, être réhabilités dans 1600 immeubles. 85% sur les 2678 immeubles hautement dégradés, appartien-nent à des privés, a-t-il été précisé, alors que 79,57% des immeubles d'Alger ne sont pas gérés convenablement, faute de conciergerie qui gagnerait à être réhabilitée. La wilaya a récupéré, selon un intervenant, six hectares d'assiette foncière qui seront transformés en espaces verts, forêts, établissements de loisirs et autres infrastructures de loisir. S'étalant sur les travaux entamés à la rue Ben M'hidi, il a été fait état de 17 immeubles qui sont en train d'être réhabilités par quatre entreprises. La durée des travaux est estimée à six mois, quant à leur coût, il a été évalué à 250 millions de dinars. Il devront être terminés avant la fin de l'année, s'est plu à souligner un des responsables qui a accompagné les journalistes sur le terrain. Ces travaux se poursuivront ensuite sur le Boulevard Khemisti, Rue Didouche Mourad, les majestueux boulevards front de mer, Boulevard Krim- Belkacem (Télemly), et les boulevards Bougara et Ali Khodja. Vu que les moyens de la wilaya sont «limités», les citoyens seront probablement invités à participer à cette oeuvre en y contribuant avec une somme aussi modeste soit-elle, mais qui donnera une motivation ultérieure de respect et de conservation des travaux engagés, a souhaité un responsable du programme. Smaïl Mohamed, directeur de l'habitat a souhaité, lors de la visite sur le terrain des travaux en cours de restituer à Alger «les allées de promenade ombragées d'antan.» Un autre responsable s'est dit ne pas être contre les terrasses de café qui donneront un plus à la ville et au touriste tant étranger que national, mais, se prononce-t-il, contre le commerce informel qui envahit les avenues et enlaidit le cachet de la capitale.