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La prière et le bâton
BOUIRA
Publié dans L'Expression le 24 - 08 - 2010

Les mosquées n'échappent pas en ce mois de Ramadhan à la déperdition des vraies valeurs. Certains lieux de culte sont devenus des espaces d'exhibition, de rendez-vous...
Le mois de Ramadhan reste celui où la vie s'inverse, l'animation est dense la nuit. Les activités divergent mais la prière du tarawih reste celle qui attire le plus de monde. Au chef-lieu de wilaya, qui compte six grandes mosquées, les artères environnantes et les esplanades autour de ces lieux de culte sont occupées une heure avant le f'tour. Rien d'anormal, sauf que ces mêmes mosquées désemplissent progressivement, jour après jour.
Cette situation fera dire à quelqu'un qu'il y a les fidèles permanents et les fidèles saisonniers. Tout au long du mois de jeûne et pour accomplir cette prière nocturne, certains se font accompagner par des enfants. Vêtus «islamiquement» c'est-à-dire une gandoura, un chèche..., ces enfants suivent les gestes et faits du père. Ils donnent l'impression d'être programmés. Le Prophète Mohamed (Qsssl) a, certes, demandé aux musulmans d'initier leurs enfants à l'Islam dès leur jeune âge. Le Prophète interdit, et l'Islam en général proscrit l'utilisation de la force même face à un ennemi quand il s'agit de religion. Certains parents, et pour paraître pieux, utilisent leur progéniture et font tout pour que l'enfant soit vu dans les mosquées même s'il gêne autrui. Assimilant ce rituel à un quelconque jeu d'enfant, les bambins dissipés se déplacent, discutent, se lèvent, rigolent, s'asseoient comme bon leur semble.
A maintes reprises les imams ont attiré l'attention de ces fidèles. En vain. Comme réplique, ces récalcitrants avancent l'argument «la mosquée est la maison de Dieu. Elle est ouverte à tout le monde». Une vérité puisque certains énergumènes s'autoproclament au moment de la prière gardiens de parking. Et gare au fidèle qui ne s'acquitte pas de sa dîme! La prière et le bâton. Un autre comportement plus grave prévaut en ce mois de Ramadhan. Beaucoup de femmes se déplacent chaque soir vers les mosquées. A écouter les discussions des étages réservés à la gent féminine avant, pendant et après les prières, on devine facilement l'objet du déplacement.
L'année passée dans une grande mosquée de Bouira, il a fallu faire appel aux hommes de la Bmpj pour mettre un terme aux rendez-vous qui se fixaient dans les escaliers d'entrée menant à la salle de prière. Une catégorie de fidèles, et dont la tendance est connue de tous, tente d'imposer ses pratiques.
Partisans du wahhabisme, ces jeunes se regroupent dans une partie de la mosquée et pratiquent leurs prières en tentant de se démarquer de l'ensemble des fidèles par des détails comme serrer son prochain en lui plaquant le coude contre le nez, écraser le pied du prochain, lire les sourate en même temps que l'imam en élevant la voix...Cette catégorie, qui puise ses préceptes des divers courants du Moyen-Orient et du salafisme, attend la dernière minute pour rejoindre les rangs.
Certains n'hésitent pas à piétiner tout le monde pour rejoindre les premiers rangs. Le ministre qui, avant le Ramadhan, avait appelé à écourter les tarawih, a donné une occasion inouïe à cette mouvance qui utilise l'argument pour discréditer les imams et les accuser de commis de l'Etat.
Les mosquées, lieu vers où convergent des millions de fidèles en ce mois de Ramadhan, n'échappent pas à la déperdition des vraies valeurs. Certains lieux de culte sont devenus des espaces d'exhibition, de rendez-vous...Le Ramadhan, qui va entamer incessamment sa courbe descendante, aura le mérite de dévoiler quelques clivages et de séparer le bon grain de l'ivraie.


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