D'autres points ont été évoqués par les experts, notamment le projet de dessalement d'eau de mer. Une cartographie des ressources en eau de l'ensemble du nord du pays ainsi que le flanc sud de l'Atlas saharien sera élaborée au cours du mois d'octobre, a-t-on appris du directeur général de l'Agence nationale des ressources hydriques Ahrh lors du deuxième atelier sur la cartographie des ressources en eau des pays de l'Afrique du Nord tenu, hier, dans l'enceinte de l'Anrh. Une telle carte semble être, effectivement, indispensable dans la mesure où elle fournit des informations sur les ressources en eau, leur mode de répartition et leur régime, les facteurs de leur renouvellement et par là même les conditions de leur mobilisation et leur mode d'exploitation. «Cette carte nous aidera à mieux connaître nos ressources et leur répartition en Afrique du Nord en général et en Algérie en particulier», déclare M.Rachid Taïbi, directeur général de l'Anrh. Une cartographie détaillée des ressources en eau au sud est, également, en élaboration apprend-on de M Taïbi. «La nappe albienne, qui a suscité d'énormes débats, sera, grâce à cette carte, mieux évaluée et cernée», explique avec certitude notre interlocuteur. En effet, cette nappe non renouvelable possède des quantités importantes d'eau. Elle s'étend sur 1 million de km2. Plus de trois quarts du volume se trouvent en Algérie. Seulement, une quantité bien déterminée s'étale jusqu'au sud-ouest de la Tunisie et l'ouest de la Libye. Actuellement, l'Algérie pompe près de 1,6 million de m3 seulement de manière anarchique. Cet état de fait, conjugué à un drainage mal au point, a créé le phénomène de la remontée des eaux dans certaines wilayas du Sud. «Désormais, on doit assainir ces localités et chercher de nouvelles zones d'exploitation», déclare M.Taïbi. Justement, avec une cartographie de l'eau ce genre de «problème peut se résoudre rapidement». Outre le projet de la carte, d'autres sont en cours d'élaboration, on citera, les études de faisabilité pour le transfert des eaux de cette nappe vers le nord (Hauts-Plateaux). D'autres points ont été évoqués par les experts lors de cette rencontre, notamment le projet de dessalement d'eau de mer. M.Ben Bouaziz, chargé de la communication au sein du ministère, nous apprend que sur les 20 stations monoblocs prévues à travers le territoire national, deux stations offertes par le Groupe Khalifa d'une capacité de production de 3000 m3/j ont été déjà mises en service, ainsi que celle de Skikda d'une même capacité de production. Pour les 10 stations destinées à l'alimentation de la population algéroise d'une capacité totale de production de 30.000 m3/j, la première a été inaugurée, hier. D'autres grands projets de quatre stations de dessalement verront le jour très prochainement.