Malgré toutes les difficultés qui règnent dans le secteur de l'édition de livres, cette jeune maison d'édition a réussi la prouesse de placer pas moins de 40 livres sur les étals des librairies algériennes. L'expérience de la maison d'édition Le Savoir de Tizi Ouzou démontre, si besoin est, que vouloir, c'est pouvoir. Créée dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi des jeunes, la maison d'édition Le Savoir s'apparentait à une vraie aventure d'autant plus qu'à son lancement, en 2006, le domaine de l'édition dans la région de Tizi Ouzou était à l'état embryonnaire. Faisant sienne la citation qui dit qui ne tente rien, n'a rien, le jeune Hamid Mezaoui, promoteur de cette maison d'édition, a donc enclenché le processus de lancement de «cette machine à livres». Dès le départ, le paquet a été mis sur la qualité des livres à publier. Le passage par la commission de lecture est un préalable scellé et non négociable aux éditions Le Savoir. Le deuxième principe qui guide cette maison d'édition est qu'elle est ouverte à toutes les langues avec un «faible», bien sûr, pour la langue amazighe, compte tenu de sa situation géographique et aussi parce que son responsable, Hamid Mezaoui, avait publié deux ouvrages en langue amazighe; quelque temps avant la création de la maison d'édition. Pour l'instant, on ne peut pas dire que les éditions Le Savoir ont réussi à s'imposer sur la scène éditoriale. Le chemin est encore long. Quand on n'ignore pas que certaines maisons d'édition de livres se lancent sur la base d'un capital en milliards de centimes, on devine le genre de difficultés financières auxquelles peut faire face un jeune éditeur qui ne dispose que d'un minimum de moyens. Mais Hamid Mezaoui voit loin. Déjà le fait de contribuer à la promotion du livre est un objectif qui a son pesant d'or, pour cet auteur d'un livre sur le poète Cheikh Mohand Oulhocine. Afin d'apporter sa touche et un plus dans le domaine éditorial, Hamid Mezaoui a décidé d'innover en la matière. Ayant publié des livres sur l'histoire de l'Algérie, Hamid Mezaoui a organisé, début juillet dernier, une Semaine du livre sur la Révolution nationale. L'événement n'est pas du tout passé inaperçu. Il a eu lieu à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri et a coïncidé avec la sortie du livre sur le colonel de la Wilaya III, Mohand Oulhadj. L'ouvrage a été écrit par son fils Akli Mohand Saïd. Les éditions Le Savoir ont réussi à réunir plus de 300 personnes lors de la cérémonie de présentation de l'ouvrage. L'événement a été l'occasion pour annoncer le lancement du prix Le Cavalier numide qui sera désormais attribué chaque année à un auteur ayant fait confiance aux éditions Le Savoir. Le premier prix a été décerné à Mohamed Chérif Ould El Hocine, auteur de deux livres sur la guerre de Libération nationale, dont l'un a été traduit en tamazight et publié par Le Savoir. Les éditions Le Savoir participeront pour la première fois au Salon international du livre d'Alger à l'occasion de la prochaine édition. Des ventes-dédicaces d'auteurs ayant publié chez Le Savoir seront, à cet effet, organisées avec les auteurs Mohamed Chérif Ould El Hocine, Akli Mohand Saïd (fils du colonel Mohand Oulhadj) et Kamel Boudjadi, auteur et journaliste à L'Expression. Concernant les projets de la maison d'édition Le Savoir, Hamid Mezaoui annonce la sortie, bientôt, des traductions en arabe et en amazighe de la biographie du Colonel Mohand Oulhadj.