Les travaux d'amélioration urbaine effectués au chef-lieu de la commune d'Ouaguenoun ne semblent guère satisfaire la population locale. Les élus, à leur tête le président de l'APC, ne sont pas moins mécontents quant à la qualité des travaux. Plusieurs réunions regroupant les comités de village et les élus ont été sanctionnées par des décisions d'interpeller les autorités de wilaya compétentes. Plusieurs malfaçons ont été portées à la connaissance des services concernés, mettant en cause les entreprises réalisatrices dudit projet. Dans plusieurs courriers adressés au premier responsable de la wilaya, les comités de village ainsi que les élus endossent la responsabilité aux entreprises et au maître de l'ouvrage qui est la direction de l'urbanisme. L'absence de contrôle dont bénéficient les entreprises, comme mentionné dans les copies de lettres adressées aux services concernés, a engendré plusieurs imperfections qui ont soulevé la colère des populations locales. Cette anarchie dans la réalisation est née a l'absence de coordinations entre les différents services concernés. Le rapport de la mairie d'Ouaguenoun cite nommément la subdivision de l'hydraulique, la STP, la Slep, l'ADE, la commune, la Sonelgaz, le BET et la SUC. Par conséquent, ces failles ont d'abord engendré une surélévation de l'enveloppe budgétaire consacrée. Puis, ce sont les défauts dans la réalisation des travaux qui ont apparu. Par aileurs, la pose des bordures a été effectuée sans respect du sens de la trajectoire des routes et sans consultation de la Sonelgaz et de la DHW afin d'éviter les différentes canalisations. Le rapport de la mairie cite également la réalisation des caniveaux à l'intérieur des trottoirs sans laisser un espace pour des plantations d'arbres. Les dalles, quant à elles, ont été réalisées en béton fragilisant l'ouvrage. La liste des imperfections est encore longue. Aussi, afin d'éviter, comme le mentionne le PV de réunion de l'APC avec les comités de village, que la crédibilité de l'Etat ne soit entachée et après la réunion du comité technique de daïra, la décision a été prise de procéder à l'arrêt des travaux. Un appel est parallèlement lancé en direction du maître de l'ouvrage pour diligenter une commission technique afin de dresser un état des lieux. C'est là une occasion pour réclamer les copies des marchés, cahier des charges et les détails de l'étude, car, estiment les villageois et leurs élus, beaucoup de modifications sont intervenues sur le terrain depuis le lancement de ces travaux. Enfin, forte de sa collaboration étroite avec les comités de village, l'APC de Ouaguenoun n'a pas omis de porter à la connaissance des pouvoirs publics qu'elle refuserait de signer la mainlevée sur les travaux si les correctifs ne sont pas apportés d'ici la fin des travaux. C'est une façon de sauvegarder sa crédibilité ainsi que celle de l'Etat aux yeux des citoyens de la commune qui innove en matière de démocratie participative. En effet, le président de l'APC, après son élection, a mis sur pied un conseil consultatif constitué de représentants des villages, des associations, des femmes et de toutes les parties de la société civile. Il se réunit avec les élus et donne son avis concernant toutes les affaires de la commune.