Les forces irakiennes de sécurité fonctionnent bien, estime le président Barack Obama. Les forces irakiennes sont capables d'assurer la sécurité du pays, a déclaré lors d'un discours télévisé le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, au dernier jour de la mission de combat de l'armée américaine en Irak. «Malheureusement, nous sommes confrontés à une campagne de scepticisme et nous sommes sûrs que son objectif est d'empêcher le retrait», a-t-il dit sur la chaîne publique Iraqiya. «Je vous réaffirme que les forces de sécurité irakiennes sont capables de prendre leurs responsabilitésé», a martelé le chef du gouvernement. L'armée américaine a achevé officiellement hier sa mission de combat en Irak, plus de sept ans après l'invasion qui avait provoqué la chute de Saddam Hussein. Mais une récente vague de violences visant notamment les forces irakiennes de sécurité a suscité l'inquiétude en Irak quant aux capacités de l'armée et de la police irakiennes à prendre le relais des troupes américaines. Le président Barack Obama a marqué hier la date symbolique de la fin des opérations de combat de l'armée américaine en Irak, sept ans après une invasion à laquelle il s'était opposé, et alors que le pays semble encore loin d'être stabilisé. Depuis le Bureau ovale de la Maison-Blanche, M.Obama devait s'adresser à ses compatriotes lors d'un discours télévisé à partir de (minuit GMT). Auparavant, il se sera rendu dans une base militaire du Texas afin de rencontrer des soldats. Son vice-président Joe Biden effectue de son côté une visite en Irak. Les effectifs de l'armée américaine dans ce pays sont passés sous la barre symbolique des 50.000 soldats. A partir d'aujourd'hui, ils seront chargés de conseiller et d'aider l'armée irakienne. Selon le calendrier énoncé par M.Obama après sa prise de fonctions, ils devront être partis à la fin 2011. Des responsables irakiens ont manifesté leur inquiétude quant à ce calendrier. Leur pays, qui n'a toujours pas de gouvernement cinq mois après les législatives, reste la cible d'attentats meurtriers attribués à Al-Qaïda. «Le niveau de violences est de plus en plus bas. Les forces irakiennes de sécurité fonctionnent aussi bien, sinon mieux que ce que nous avions prévu», a affirmé, dimanche, M.Obama à NBC. Il a jugé que les Irakiens traversaient des difficultés politiques naturelles dans une démocratie qui débute mais dit son optimisme. Lors de son discours, seulement le deuxième de sa présidence depuis le cadre solennel du Bureau ovale, M.Obama devrait évoquer le deuxième théâtre majeur d'opérations de l'armée américaine: l'Afghanistan, où il a choisi l'escalade, y triplant les effectifs depuis le début de son mandat. Critique virulent de l'invasion de l'Irak en 2003 - il n'était à l'époque qu'élu local -, M.Obama estime en revanche que celle de l'Afghanistan était justifiée et que son enjeu est la sécurité des Etats-Unis face à Al Qaîda. Le discours devrait également être l'occasion de rendre hommage aux soldats. Plus d'un million ont été déployés en Irak depuis 2003 et quelque 4400 y ont perdu la vie. Le président a toujours fait la distinction entre la décision politique d'envahir ce pays et l'engagement des militaires sur le terrain.