La prolifération des kidnappings et trafic d'organes, source de gain facile, est due à la quasi-impunité dont ont bénéficié les auteurs de ce genre de crimes gravissimes. Grave, très grave ce qui arrive à la société algérienne. Kidnapping d'enfants, rapt et trafic d'organes! Des phénomènes inquiétants et qui prennent des proportions alarmantes. La section d'investigations de la Gendarmerie de Boumerdès a anéanti, récemment, une bande spécialisée activant à partir de la wilaya de Tizi Ouzou, à en croire les informations fournies jeudi par le commandement local de la Gendarmerie nationale. Ce réseau a été démantelé suite au signalement, le 16 août dernier, du kidnapping d'une fillette, répondant aux initiales M.A. devant son domicile familial, sis au centre-ville de Dellys, à Boumerdès, ont précisé les mêmes sources. Une journée plus tard, le père de la victime a reçu un appel anonyme émanant d'une femme «lui exigeant une rançon de 2 millions de DA pour libérer sa fille», Aussitôt informés, les services de sécurité ont réussi à «identifier» l'appel de l'auteur grâce à son numéro de portable, ainsi que le lieu de l'appel, qui s'est avéré être la «cité Million» de la ville de Tizi Ouzou. Quelques jours d'investigations ont suffi aux éléments de la gendarmerie de Dellys en déplacement à Tizi Ouzou, pour arrêter la nommée Z.H. Interrogée, elle avoua avoir commis le rapt avec la complicité de cinq autres ravisseurs. Et d'avouer également, que la fillette kidnappée se trouvait chez une certaine N.A. Présentés devant le procureur de la République, tous les prévenus sont en détention préventive. Si l'ensemble des familles algériennes se sont «forcément» habituées au kidnapping, le trafic d'organes constitue un autre nouveau phénomène rampant. Quotidiennement, les parents se tiennent le ventre. Récemment, les brigadiers verts ont neutralisé un réseau spécialisé dans le trafic de nouveau-nés à l'ouest du pays. 14 personnes parmi les éléments constituant cette bande ont été arrêtées, leur chef de file étant un récidiviste âgé de plus de soixante ans. Il s'est avéré, et c'est là que réside le pire, que des filles ont été complices dans l'affaire. La prolifération des kidnappings et trafic d'organes, source de gain facile, est due à la quasi-impunité dont ont bénéficié les auteurs de ce genre de crimes gravissimes. Et ce sont, dans la plupart des cas, les mineurs qui deviennent la proie facile, cible des ravisseurs de tout acabit. A chaque coin de rue, ils encourent la menace d'être enlevés et amputés. Les statistiques des services de sécurité, relatives au kidnappings d'enfants, reflètent réellement l'alarmante expansion d'un phénomène qui hante aujourd'hui la population algérienne. Pas moins de 805 enfants victimes de violences sexuelles ont été recensés au niveau national durant les seuls cinq premiers mois de l'année 2009. On se souvient également de ce réseau de trafic d'organes humains, à Maghnia, dans la wilaya de Tlemcen, spécialisé dans le kidnapping d'enfants auxquels on enlève des organes dans des cliniques privées. Dans une déclaration étourdissante, le Pr Mustapha Khiati avait fait savoir que des enfants ont été kidnappés avant qu'ils ne soient transférés au Maroc, dans la ville frontalière d'Oujda. De là, ils sont vendus à des soldats israéliens et des juifs américains, qui leur volent leurs organes afin de les vendre en Israël et aux Etats-Unis, pour des sommes allant entre 20.000 et 100.000 dollars Le phénomène du trafic d'organes est nouveau, mais il a tendance à se généraliser.