D'énormes retards sont enregistrés en matière de réalisation. Le programme de logements de 31.500 unités dont 16.000 logements ruraux, 9500 LPL (ex-logements sociaux) et 6000 LSP, dont a bénéficié la wilaya de Béjaïa dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, ne sera pas lancé de sitôt. En effet, si l'on en croit la Fédération des travaux publics et du bâtiment, qui cite une décision ministérielle laquelle est motivée par le non-achèvement du programme du précédent quinquennal, ce quota, qui représente une évolution de 47% par rapport à la dotation du plan quinquennal 2005/2009, ne verra donc pas le jour, du moins dans l'immédiat. C'est la conséquence d'énormes retards enregistrés en matière de réalisation. Des retards dus pour l'essentiel aux oppositions des citoyens, à l'absence de coordination entre les différents services et la faiblesse de l'outil de réalisation. Pourtant, tout semblait indiquer que la région de la basse Kabylie allait renouer avec le développement sur une lancée conséquente liée au prochain quinquennal. Bien sûr, c'était sans compter avec les récurrents retards qui s'invitent encore une fois pour aggraver la situation à Béjaïa. Pour les prochaines cinq années, il est prévu un important programme qui, dans le détail, donne le logement rural qui en constitue plus de 50%. Ce type d'habitat est l'option qui vise à sédentariser, voire stabiliser des populations rurales dans leurs lieux d'habitations. C'est aussi une manière de lutter contre l'exode rural, que connaissent les villes du pays. Sachant qu'à Béjaïa, le foncier est rare, les pouvoirs publics ont donc accordé une grande importance au logement rural. C'est la voie royale pour contourner le handicap du foncier dont souffre la wilaya de Béjaïa. Dans le détail, le programme alloué à la wilaya de Béjaïa se présente comme suit: le logement rural (+3600 unités), le social (+ de 5500 unités) et le LSP (+1000 logements). La wilaya de Béjaïa pourra, par ailleurs, bénéficier de programmes supplémentaires comme cela a été le cas pour le précédent quinquennal durant lequel la région a bénéficié de près de 3000 logements. Mais il faut pour cela accélérer la réalisation. Une accélération qui ne peut se faire que par l'implication de tous. D'abord les élus, qui doivent procéder dans les délais rapides au choix des assiettes de terrain devant accueillir les unités de logements. Ensuite, il doit procéder au renforcement de l'outil de réalisation. Les autorités de wilaya pourraient recourir aux entreprises étrangères car la situation ne peut pas éternellement rester en l'état. Si les logements ruraux sont par définition individuels et ne posent donc pas de problème foncier, les logements sociaux et LSP nécessitent le dégagement d'assiettes foncières. Dans ce sens, la wilaya avait demandé à toutes les communes de proposer des terrains pouvant accueillir des programmes de logements. La répartition se fera sur cette base, a précisé, il y a quelques mois, le premier magistrat de la wilaya. Ce nouveau programme de logements répond à la demande globale exprimée dans les travaux de la commission mixte APW-administration.