De plus en plus de jeunes cadres investissent le champ de la politique. Universitaires, courtois, ils ont su se faire apprécier pour leur sens des relations humaines. Parmi ces candidats mus que par le désir de se rendre utiles, on peut citer Mme Naïma Balhi, candidate tête de liste FLN pour la commune d'Aïn Taya. La générosité fait partie de ses activités quotidiennes parce qu'elle est directrice de la pouponnière d'Aïn Taya. Durant tout l'entretien que nous avons eu avec elle, elle n'a cessé de parler des enfants qu'elle accueille dans ce centre qu'elle dirige depuis son inauguration en 1988. Son souci quotidien est de trouver une famille d'accueil pour les petits innocents qui lui sont confiés. Sa grande satisfaction est d'avoir trouvé des familles pour les 1300 enfants que son centre a accueillis depuis son ouverture. C'est elle-même qui reçoit les couples demandeurs d'enfants et les soumet à un entretien en sa qualité de psychologue. Après l'entretien, elle sait si tel couple sera une bonne famille d'accueil ou pas. Mme Balhi ne s'est jamais trompée. «Tous les enfants que nous avons placés sont heureux et mènent une vie épanouie avec leurs parents. Un seul enfant est revenu sur les 1300 placés ; il s'agit d'une petite fille dont la mère adoptive est décédée.». Elle regrette beaucoup qu'il y ait chez nous des lacunes en matière d'éducation ce qui aurait pu empêcher nos jeunes de commettre des fautes qu'ils paient toute leur vie. Concernant sa candidature dont elle a fini par parler, Mme Balhi nous dira que des militants du FLN de la région d'Aïn Taya l'ont sollicitée pour une adhésion à ce parti en prévision des élections communales. «Mes seuls partis ont toujours été ma famille, les nombreux enfants que j'essaie de rendre heureux et bien sûr l'Algérie. L'Algérie où j'ai choisi de demeurer au plus fort de la fureur terroriste alors que je disposais d'un visa pour partir. J'ai accepté la proposition qui m'a été faite et j'ai été surprise d'apprendre que j'ai été choisie comme tête de liste. Dieu est témoin que je ne vise aucun privilège. J'ai déjà tout ce que je voulais. Il ne me manque que le bonheur de rendre heureux le maximum de gens avec qui je vis dans la commune d'Aïn Taya.» Une jeune nourrice passe dans le couloir avec un bébé, Mme Balhi lui fait un signe de la main et le bébé lui sourit. Une joie supplémentaire pour cette mère de famille qui, dans quelques jours, sera peut-être la première dame d'Aïn Taya.