Quelques incidents sont signalés ici et là! La marche des ârchs d'aujourd'hui risque fort de déraper. A J-6 de la tenue du scrutin des locales, quelques localités de la wilaya de Tizi Ouzou ont connu une certaine tension. C'est ainsi que dans la soirée de jeudi, des militants du FFS ont décidé d'effacer les «tags» qui ornaient «les murs à Tarihant, dans la commune de Boudjima». Des jeunes gens, une vingtaine selon des sources, les ont pris à partie avec des jets de pierres et des insultes et quolibets. Le village de Tarihant a connu des moments de panique. On ne signale fort heureusement aucun blessé. A Tizi Rached, la tension était assez vive, mercredi soir. En effet, à partir de 17h, on signalait de vives échauffourées. Tout a commencé quand les employés municipaux ont voulu retaper quelque peu les locaux d'une ex-grande surface. Quand les jeunes eurent appris que l'endroit devait abriter des renforts d'URS, ils s'enflamment et mirent l'endroit à sac. A leur arrivée, les renforts, environ 6 bus, ont trouvé les lieux inhabitables et devant l'exiguïté des locaux de l'ex-brigade de gendarmerie, les URS ont été dirigées sur une école primaire. La tension est toujours vive! Irdjen, dans la daïra de Larbaâ Nath-Irathen, a aussi connu un pic de tension. Devant l'arrivée des renforts d'URS, les jeunes protestataires s'en sont pris à la voiture de fonction de l'adjoint au maire tête de liste FLN à l'APC et, dans la foulée, ont réussi à endommager un des bus ayant acheminé les renforts de police. Hier, la ville était fermée. Plus haut, à Larbaâ Nath-Irathen, le chef-lieu de daïra, une lourde tension règne toujours. Jeudi, en fin de soirée, des groupes de jeunes manifestants se sont regroupés devant le portail de l'ex-brigade de gendarmerie. Par ce geste, ils voulaient prévenir l'arrivée des renforts. A Aït-Oumalou, c'est la polyclinique qui a été totalement fermée, son portail a été carrément soudé. Pour les «initiateurs» de l'action «c'est pour éviter que les sous-sols de la clinique ne servent de lieux d'accueil aux renforts de CNS!». Certes, la tension n'a jamais réellement quitté la région, depuis maintenant près de 17 mois. Mais, en certains endroits, elle est devenue, encore plus vive à l'approche du scrutin. D'ailleurs, pour aujourd'hui, les ârchs ont décidé, outre une grève générale, une marche au niveau du chef-lieu de wilaya. Cette marche qui résonne déjà comme un test pour les ârchs, risque fort d'être empêchée et alors des «dérives» allant jusqu'à l'émeute sont fort possibles. La Kabylie voudrait bien inventer pour ce mois d'octobre, un autre calendrier où le premier jour du mois commence le 11 octobre.