Il siège au sein de cette assemblée en qualité d'élu sur la liste du FLN depuis les élections locales de 2007. L'élection de M.Kolli est passée comme une lettre à la poste, hier, lors de l'assemblée générale extraordinaire qui a été convoquée par l'administration. Cette réunion des 25 élus que compte l'APC de Tizi Ouzou a été décidée suite au dépôt, dans un premier temps, d'une demande de congé de longue durée (un mois) par le maire sortant, Mohand Belhadj. Mais samedi dernier, en milieu d'après-midi, Mohand Belhadj a décidé carrément de remettre sa lettre de démission au niveau du bureau du chef de daïra et de celui du wali. Une démission qui n'a nullement surpris à Tizi Ouzou où son départ était dans l'air depuis plusieurs semaines, particulièrement depuis que la mouhafadha de Tizi Ouzou du FLN a décidé de lui retirer sa confiance. Aucune raison concrète n'a été avancée concernant le désaveu exprimé contre le maire sortant. Mais tout porte à croire que les difficultés énormes que vit cette mairie rendent la tâche de présidents d'APC des plus ardues. M.Kolli aura donc du pain sur la planche en prenant les rênes de cette assemblée. L'une des missions les plus difficiles qui attendent le nouveau premier magistrat de la commune est celle de stabiliser son exécutif qui n'a pas cessé de connaitre des remous avec, notamment des démissions collectives des élus du RCD et de ceux du RND et ce, à maintes reprises. Ces derniers ont exprimé leur colère après le constat qu'ils ont fait concernant, d'après eux, «une certaine inertie dans la gestion des affaires de la cité». L'exemple le plus édifiant de cette gestion qui laisse à désirer est la façon catastrophique dont est géré le service de l'état civil qui a rendu le siège de l'APC infréquentable pour les «âmes sensibles» et peu enclines à se servir de leurs bras en cas de nécessité. Même quand la presse alerte interminablement les responsables de l'APC, aucune réaction n'est enregistrée pour améliorer la qualité du service public des locaux de l'état civil de l'APC de Tizi Ouzou. Récemment, il a fallu l'intervention de la police pour y remettre de l'ordre. Ainsi, les citoyens qui s'y rendent afin de se faire délivrer l'extrait de naissance numéro 12 le font sous haute surveillance policière. D'autres problèmes, dont les répercussions sont apparentes au centre-ville, constitueront les nouveaux défis du nouvel élu à la tête de la plus grande commune de la wilaya avec 142.500 habitants. Il s'agit, entre autres, de la gestion des ordures ménagères. Tizi Ouzou est incontestablement l'une des villes les plus sales d'Algérie. Les commerces informels ont rendu impossible les déplacements même des riverains dans cette ville infernale. Les constructions anarchiques sont un phénomène qui détruit, doucement mais sûrement toute l'esthétique d'une ville qui est a fortiori un chef-lieu de wilaya. Ajoutons à cela les projets qui accumulent de grands retards dans leur réalisation. Certains quartiers de la ville n'ont même pas de routes goudronnées. Quant aux trottoirs et aux espaces verts, Tizi Ouzou a oublié ce que ces mots signifient depuis longtemps. M.Kolli et son équipe auront donc beaucoup de travail à effectuer en attendant les nouvelles élections en 2010.