Le Front de libération nationale poursuit son opération de restructuration décidée par la direction nationale à l'issue du 8e congrès. M.Abdelaziz Djouhri, membre du comité exécutif chargé de la restructuration au niveau de Béjaïa, était hier à Béjaïa où il a eu à rencontrer la base militante de Sidi Aïch, dans la vallée de la Soummam. Nous nous sommes rapprochés de lui pour faire le point sur la situation de la restructuration et aborder divers points d'actualité. L'Expression: La restructuration du parti a atteint sa vitesse de croisière. Peut-on connaître l'évolution de la situation? M.Abdelaziz Djouhri: J'ai été désigné pour superviser la wilaya de Béjaïa dont je connais bien la situation. Après plusieurs réunions avec, notamment, les élus et les membres du conseil national, nous sommes arrivés à constituer une liste composée de militants et approuvée par la direction nationale, conformément à l'instruction du secrétaire général. Cette commission a élaboré son programme de travail dont l'optique du renouvellement des structures de la wilaya de Béjaïa. Il s'agit d'installer les commissions communales sur fond d'explications aux militants selon lesquelles il ne s'agit pas seulement de changer les instances mais aussi d'entamer un plan de réhabilitation et la restructuration du FLN de la base jusqu'au sommet conformément aux directives du 8e congrès. La dimension réelle de cette opération réside dans une véritable renaissance du FLN par une dynamique nouvelle de la base, avec l'apport constitué d'un ensemble de militants, jeunes, et cadres. Avez-vous rencontré des problèmes particuliers? Les appréhensions existant au départ ont été vite dépassées de par l'explication et les débats francs et emprunts de transparence dans les actes. Pour preuve! La constitution de la commission provisoire de wilaya n'a pas eu d'opposition. Il y a un fait à noter qu'à la base, il n'y a pas de divisions fondamentalement politiques mais des divergences d'intérêt et de personnes. Donc faciles à dépasser et partant, la base est, de fait, unifiée. C'est ma conviction. Vous aspirez à jouer les premiers rôles en Kabylie. Qu'est-ce qui vous fait croire cela? Nous constatons un grand intérêt chez les jeunes, les cadres et les citoyens en général, autour du parti. L'enthousiasme est tel qu'il est assumé pleinement. Le niveau des débats démontre que le FLN est en bonne santé à Béjaïa comme il est aussi prêt à entamer les prochaines batailles à condition que la transparence soit maintenue. Vous savez, l'expérience démocratique a permis à tout un chacun de décerner les hommes politiques et les partis qui portent l'intérêt des citoyens et de la région dans le coeur. Le citoyen n'est pas dupe. Il sait décerner le bon grain de l'ivraie. C'est ça l'avantage de la démocratie. Aujourd'hui, nous n'avons aucun complexe vis-à-vis de quiconque dans la région de Kabylie. Et les faits sont là pour le démontrer. Il y a donc un lien avec les prochaines partielles dans la région? Au FLN, nous nous préparons pour les partielles et les générales. Pour nous, le rapprochement avec les citoyennes et citoyens et les militants, qui ont été toujours à l'écoute, vise à les écouter et à leur permettre de s'exprimer aussi bien sur la situation du parti que sur celle de la région. Nous sommes en droit d'être optimistes d'autant plus que les citoyens de la région qui ont une conscience politique aiguë, sont en mesure d'évaluer les forces réelles de la région. Lors des débats, les militants ont soulevé certaines incompréhensions concernant l'alliance. Qu'en est-il exactement? Nous sommes dans un cadre politique autour d'un programme présidentiel, porté par un homme élu à plus de 87% par les Algériens. Nous sommes donc liés par le programme du président de la République. Cela n'empêche pas les différentes parties d'aspirer à réaliser leur propre programme à condition qu'il ne soit pas en contradiction avec celui du président. Comme je l'ai expliqué tout à l'heure, rien n'indique dans notre Constitution que le chef du gouvernement doit être issu de la majorité. C'est pourquoi d'ailleurs le président a opté par le passé pour un chef du gouvernement FLN alors que ce dernier était minoritaire. Le niveau de nos militants facilite largement la compréhension. L'appel du secrétaire général a été hautement apprécié en Kabylie.