La Fédération nationale des auto-écoles, affiliée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens, n'est pas satisfaite des méthodes de gestion de Amar Tou, ministre des Transports. La Fédération a écrit au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour lui demander d'intervenir auprès du ministre afin d'infléchir ses positions sur certains dossiers comme celui de l'obtention du permis de conduire. Aoudia Ahmed Zinedine, qui préside la Fédération, a critiqué les mesures prises par le ministère. A ce titre, il dira: «L'ajournement du candidat au permis aura des retombées négatives qui se répercuteront, notamment sur les candidats. La période passe de 15 à 28 jours, tout en demandant de revenir à la version originale.» Le candidat aura des difficultés à se rattraper pendant ce temps-là, selon la lettre adressée au Premier ministre. Le manque d'examinateurs est aussi décriée. La programmation des examens n'est pas pour satisfaire non plus le syndicat. Le champ de compétences entre les directeurs de transport de wilayas et les gestionnaires des auto-écoles est également floue, selon la missive, ce qui rend difficile toute programmation rationnelle. Le manque de transparence et d'équité dans l'attribution du permis de conduire est aussi dénoncé par le syndicat. Ce dernier propose la création d'une commission ministérielle pour étudier les problèmes du secteur avec les professionnels. L'ajournement du candidat pendant 28 jours ouvre la voie à la corruption, est-il indiqué. Le syndicat veut que les directeurs des auto-écoles soient prioritaires dans l'accès à la fonction d'examinateurs. Il y a aussi des candidats libres au permis sans subir de cours théoriques et pratiques, ce que dénonce la Fédération. Le syndicat aborde aussi la question du manque de circuits d'examen puisque les candidats apprennent leur métier de conducteur au bord des autoroutes. Ces revendications font suite au rejet du contenu de la note du ministère des Transports relative à l'octroi d'agrément à de nouvelles auto-écoles alors que le nombre d'examinateurs est insuffisant. L'ajournement du candidat serait alors prolongé jusqu'à 42 jours, voire deux mois au lieu de quatre semaines. Le candidat aura ainsi des difficultés à se représenter à l'examen. Le président de la Fédération nationale des auto-écoles avait relevé que dans certaine wilayas, les examinateurs se comptent sur les doigts d'une seule main.