Cette rétribution ne s'adresse qu'à ceux qui participent aux programmes nationaux de recherche. Une reconnaissance de l'élite par l'Etat. Le président de la République vient de décider d'un train de mesures incitatives en faveur de la relance du secteur de la recherche scientifique. En effet, le dernier Conseil des ministres a entendu et débattu une communication relative à deux projets de décrets exécutifs concernant la recherche scientifique. Pour encourager la recherche scientifique, il a été décidé d'octroyer aux chercheurs une rétribution des activités de recherche variant entre 20.000 et 45.000 dinars à partir de janvier 2011. «La rétribution de cette activité fluctuera mensuellement entre un maximum de 45.000 DA pour le professeur et un minimum de 20.000 DA pour le maître-assistant de classe B. Elle sera, en outre, majorée pour les responsables d'unités de recherches régulièrement nommés, avec des montants allant de 20.000 DA pour un directeur d'unité de recherche, à 10.000 DA pour un chef d'équipe de recherche», souligne le communiqué sanctionnant les travaux du Conseil des ministres présidé par Abdelaziz Bouteflika, président de la République. Dans son intervention, le chef de l'Etat a relevé que durant la seule année 2010, l'Algérie a mobilisé des crédits budgétaires de fonctionnement et d'équipements supérieurs à 1150 milliards de dinars, soit l'équivalent de 16 milliards de dollars, pour les trois secteurs d'éducation, d'enseignement et de formation. «Cette rétribution ne s'adresse pas à l'ensemble des chercheurs mais à ceux qui participent aux programmes nationaux de recherche», a précisé hier matin sur les ondes de la Radio nationale, Hafid Aouragh, directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Cette prime d'encouragement au développement économique du pays sera accordée pendant une année sur la base de contrats et de projets. «Elle pourra être reconduite ou arrêtée», a souligné Hafid Aouragh. Cependant, les chercheurs sont tenus de publier leurs recherches pour bénéficier de ce supplément financier. «Ils seront évalués par les experts des comités sectoriels permanents du ministère de l'Enseignement supérieur. Chaque chercheur sera évalué individuellement par rapport à sa productivité», a encore indiqué l'invité de la Radio nationale. D'autant qu'un bonus pouvant atteindre les 20.000 dinars sera également offert aux responsables d'unités de recherche ou de laboratoires dans le cas de bons résultats et après évaluation. Pour accompagner les chercheurs dans cette nouvelle stratégie de mise en valeur de nos compétences, le ministère de l'Enseignement supérieur a instauré un système de documentation en ligne composé de 60.000 accès, auxquels n'accèdent que ceux qui ont un statut de chercheur ou étudiants inscrit en Master. Sur un autre registre, il est permis, grâce au statut de doctorant, aux bénéficiaires de faire trois heures supplémentaires à l'université pour lesquelles il est rétribué. Sur un autre plan, il a été décidé d'allouer une enveloppe de 540 milliards de DA pour l'éducation, l'enseignement, la recherche et la formation sur un budget total de fonctionnement estimé à 3434 milliards de dinars. Ce budget devrait couvrir l'accroissement des effectifs de plus de 15.000 pour les secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation sur un total de 50.000 nouveaux postes prévus en 2011 devant encadrer de nouvelles réalisations d'infrastructures publiques dont près de 15.000 agents pour le secteur de la santé.