Le Soudan, comme le dossier palestinien, ont été ajoutés samedi à l'ordre du jour du sommet qui devait être axé sur la réforme de la Ligue arabe. Les dirigeants arabes ont affirmé leur appui à l'unité du Soudan et son développement, à l'approche d'un référendum au cours duquel le Sud pourrait opter pour l'indépendance, à l'issue d'un sommet extraordinaire, samedi soir, à Syrte, en Libye. Le sommet de Syrte «affirme sa solidarité avec le Soudan et souligne la nécessité de respecter sa souveraineté, son intégrité territoriale et son indépendance, et de soutenir les efforts visant à réaliser la paix» dans ce pays, selon un document final lu par le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. La Ligue arabe a affirmé qu'elle s'engageait «travailler en étroite collaboration avec l'Union africaine et l'Onu, pour aider les Soudanais à préparer le référendum, afin qu'il se déroule dans une atmosphère pacifique, libre, crédible et transparente». Le Soudan, comme le dossier palestinien, ont été ajoutés samedi à l'ordre du jour du sommet qui devait être axé sur la réforme de la Ligue arabe. Mais la réunion a été clôturée sans aucune mention du processus de paix au Proche-Orient. Les dirigeants arabes devaient initialement discuter de la réforme de la Ligue arabe et d'un projet de «Ligue de voisinage arabe» qui inclurait des pays comme l'Iran et la Turquie. L'examen de ce dernier point a été reporté au prochain de sommet en raison de divergences sur le projet. Toutefois, les dirigeants arabes ont décidé de constituer une commission ministérielle ouverte présidée par le président du sommet afin de poursuivre l'examen de la proposition relative à la création d'un forum de voisinage arabe avec l'aide d'une équipe d'experts politiques, juridiques et économiques. A cet effet, le sommet a appelé les Etats membres à continuer à émettre des propositions au secrétariat général et chargé la commission ministérielle de présenter un rapport d'évaluation de ses actions lors de la prochaine réunion du conseil de la Ligue au niveau du sommet. Le sommet a adopté, en revanche, un projet de réformes pour «le développement de l'action arabe commune», prévoyant notamment une restructuration de l'organisation panarabe et la réactivation du Conseil de paix et de sécurité arabe. Parmi les recommandations, figure notamment la tenue de deux sommets arabes au lieu d'un: un sommet ordinaire et un autre «consultatif», la «restructuration» du Conseil de paix et de sécurité arabe et la création d'un «conseil exécutif formé par les chefs de gouvernement arabe pour la suivi des décisions du sommet arabe». Le projet propose également la création de postes de commissaires sectoriels: aux affaires étrangères, à l'économie et le commerce, à la sécurité, etc. et de rendre permanent le Parlement arabe, jusqu'ici intérimaire. Les 15 dirigeants et représentants des 22 pays de la Ligue arabe ont appelé par ailleurs les différentes parties somaliennes au dialogue «pour parvenir à une réconciliation nationale globale», et ont décidé une aide mensuelle de 10 millions de dollars à ce pays en proie à la guerre civile depuis plus de 20 ans. Le sommet de Syrte a eu lieu au lendemain d'une rencontre entre M.Abbas et le comité de suivi du processus de paix à la Ligue arabe. Ce dernier a apporté un soutien ferme au président palestinien, qui refuse de négocier avec Israël sans arrêt de la colonisation. Le comité a appelé Washington «à poursuivre ses efforts destinés à réunir les conditions nécessaires pour remettre le processus de paix sur les rails, notamment par un arrêt de la colonisation», précisant qu'il se réunirait dans un mois pour examiner d'autres «alternatives», en cas d'échec des efforts pour relancer le processus.