La CPI est compétente pour les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Elle peut inculper un individu si les crimes ont été commis sur le territoire d'un Etat partie ou si l'individu est ressortissant d'un Etat partie. Des avocats représentant les victimes turques de l'abordage sanglant par Israël en mai d'une flottille d'aide pour Ghaza, ont demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de juger les assaillants, rapporte dimanche l'agence de presse Cihan. L'agence qui cite Ramazan Aritürk, l'un des avocats des neuf victimes turques de l'intervention israélienne, affirme qu'une lettre en ce sens a été adressée au procureur de la CPI de La Haye, Luis Moreno-Ocampo. «Il y a des preuves suffisantes pour qu'un procès soit engagé contre Israël (...) Nombreux sont les juristes internationaux qui pensent ainsi», a affirmé Me Aritürk. Selon lui, le Mavi Marmara battait pavillon des Comores, pays qui fait partie de la CPI. Les avocats et les proches des victimes ont prévu de se rendre jeudi à La Haye pour déposer une plainte au greffe de la CPI, avant de donner une conférence de presse, souligne, par ailleurs, sur son site Internet l'ONG turque (IHH) qui avait coparrainé l'expédition maritime pour Ghaza, sous blocus israélien. Le 31 mai, des commandos israéliens ont arraisonné une flottille de six navires d'aide humanitaire à destination de Ghaza. Neuf militants turcs ont été tués pendant l'assaut sur le navire turc Mavi Marmara, soulevant une vague de réprobation internationale. La CPI est compétente pour les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Elle peut inculper un individu si les crimes ont été commis sur le territoire d'un Etat partie ou si l'individu est ressortissant d'un Etat partie. Israël ne reconnaît pas les compétences de cette cour. Le 2 juin, le Conseil des droits de l'homme a voté une résolution approuvant la mise en place d'une mission internationale indépendante destinée à examiner l'incident, mission qui s'inscrit en parallèle à celle du panel formé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, également chargé d'enquêter sur le raid. La Turquie et Israël ont, de leur côté, mis en place des commissions d'enquête nationales.