«Benchikha a eu en tout et pour tout deux jours pour préparer ce match et cela sans huit potentiels titulaires» Tout d'abord, vos impressions après cette défaite de l'Equipe nationale ? Que voulez-vous que je vous dise, cette défaite était inévitable au vu des conditions dans lesquelles s'est déroulée cette rencontre. Expliquez-vous… Comment voulez-vous que l'équipe donne la plénitude de son potentiel alors qu'il y avait près de 5 000 personnes le long de la main courante. C'est du jamais vu ! Il y a aussi autre chose. Laquelle ? Je ne vous apprends rien en vous disant que huit potentiels titulaires de l'équipe étaient absents pour des raisons diverses. Quatre éléments ont rejoint le groupe au tout dernier moment. Il ne faut pas oublier que Benchikha, en comptant bien, n'a eu que deux jours pour préparer ce match. Au vu de tous ces paramètres, c'était presque une mission impossible. Ne pensez-vous pas qu'après cette défaite, les chances de qualification se trouvent sérieusement hypothéquées ? Pas du tout car il y a encore 12 points en jeu. Le Maroc de même que la RCA n'ont que 3 points de plus que nous. Pour ce qui est du Maroc, nous aurons à le recevoir en Algérie et cela dans six mois. Cela veut dire que nous aurons tout le temps de préparer sereinement et comme il se doit ce rendez-vous. Vous avez parlé de graves dépassements lors de ce match face à la RCA et nous croyons savoir que vous avez transmis un rapport circonstancié suivi d'une plainte. Pensez-vous que cela peut aboutir à ce que le match soit rejoué ? Je ne peux pas répondre à votre question. C'est à la commission de discipline de la CAF de trancher. Le commissaire du match a constaté de visu et il aura, de son côté, à rédiger un rapport. Personnellement, je n'avais jamais vu cela auparavant que cela soit en Zambie, au Rwanda ou ailleurs. Il est vrai que le match a été plus ou moins correct, mais les conditions de jeu n'ont pas été respectées. Nous verrons. Et pour ce qui est de l'avenir de Benchikha à la tête de l'EN ? Je ne répondrai pas à cette question. D'un côté, comme je vous l'ai déjà dit, il y a 12 points à prendre. Par ailleurs, Benchikha ne peut pas être tenu pour responsable de cet échec vu qu'il n'a pas disposé du temps voulu pour préparer ce match comme il se doit. Ajoutez à cela, les conditions de jeu. La forte averse qui s'est abattue est en partie la cause des deux buts encaissées par M'bolhi qui a été excellent. Djebbour a raté un but à un moment important et il y a eu cette réalisation qui nous a été refusée et qui aurait changé beaucoup de choses. Il est certain que le football national a été ébranlé par cette défaite. Qu'en pensez-vous ? Le niveau montré par l'Equipe nationale lors de ce match n'est absolument pas celui de notre football. Il y a des remises en question et nous avons six mois devant nous pour prendre les bonnes décisions. ---------------------- 5 milliards pour être derniers de la classe ! Hier, les Algériens attendaient avec impatience ce match face à la République centrafricaine. Une impatience qu'on pouvait justifier par le fait qu'ils avaient bon espoir de voir la sélection nationale revenir de Bangui avec une victoire synonyme de première place dans ce groupe D. Finalement, les amoureux des Verts ont eu droit à un scénario catastrophe. Ils étaient loin d'imaginer que les Bougherra, Belhadj, Mesbah… allaient être malmenés par une modeste formation centrafricaine qui a réussi à infliger une défaite de 2 à 0 lourde de conséquences. Ce qui vaut à l'Algérie d'être bon dernier de la classe. Pis, cet échec pourrait lui coûter tout simplement la qualification pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations. Ce qui serait un échec cuisant pour un demi-finaliste de la précédente CAN et, surtout, d'un des cinq mondialistes du Mondial sud-africain. Ce qui est désolant également, c'est de voir que beaucoup d'argent a été déboursé pour un tel fiasco. En effet, le matin de la rencontre, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, avait annoncé que tous les moyens avaient été mis à la disposition des joueurs pour réaliser un bon résultat. Il a même annoncé que les préparatifs pour cette rencontre ont coûté la bagatelle de 5 milliards, une somme colossale au vu du résultat enregistré. Le comble est que, selon certaines indiscrétions, les membres du Bureau fédéral ignorent qu'une telle somme a été déboursée. Il faut dire que depuis ce fameux match face à l'Egypte à Oum Dourman, les caisses de la FAF n'ont jamais été autant renflouées. L'argent des sponsors n'a pas cessé de pleuvoir. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les résultats n'ont pas suivi. --------------------- Garder Saâdane, une erreur stratégique Pretoria 23 juin 2010. Au soir d'une défaite amère face aux Etats-Unis, la presse algérienne et internationale oubliaient presque que les Verts venaient de quitter timidement la Coupe du monde pour laquelle ils ont sué sang et eau. Leur seule curiosité : entendre M. Rabah Saâdane annoncer sa propre démission car pour la majorité d'entre nous, le contrat du Cheikh venait d'expirer. Lui-même répétait à ses proches qu'il n'en pouvait plus et que, après la Coupe du monde, il ne remettrait plus les pieds en équipe d'Algérie. Resté en Afrique du Sud jusqu'à la fin du Mondial, Raouaoua, le premier responsable du football algérien, préparait l'après-Saâdane en entamant des discussions tous azimuts avec des entraîneurs sur place. Discussions qui n'aboutiront à rien car au moment où plusieurs techniciens étaient annoncés et que plusieurs autres proposaient carrément leurs services, un coup de théâtre s'est produit à Alger : Saâdane sera encore là jusqu'en 2012. Une décision lourde de conséquence pour tout le monde : Saâdane sortira par la petite porte sous les insultes du public du 5-Juillet, puis de celui de Blida, son successeur, comme le dit si bien le président de la fédé (lire entretien ci-dessus), n'aura eu que deux jours pour faire connaissance avec les joueurs et les préparer à un match casse-cou et les joueurs ne savent plus où donner de la tête devant ce changement brutal à la tête des Verts. Ceux qui ont maintenu Saâdane contre vents et marées (il paraît que c'est encore une fois d'en haut que la décision est venue) n'auront finalement pas rendu service à l'Equipe nationale, encore moins à Saâdane lui-même. On aurait tous souhaité voir notre Cheikh partir sur une bonne note après avoir réussi l'exploit historique de qualifier l'Equipe nationale en Coupe du monde pour couler une retraite heureuse. On aurait également souhaité que Benchikha ou un autre technicien ait le temps de connaître ses joueurs, de les tester en amical face au Gabon pour ensuite entamer les éliminatoires les idées bien en place. Tout cela n'a pas eu lieu malheureusement et l'Equipe nationale se retrouve avec un petit point en deux matchs et une crise latente qui se profile à l'horizon. ------------------------- Le ministre de la Jeunesse et des Sports s'excuse Le ministre de la Jeunesse et des Sports de la République centrafricaine s'est excusé auprès de la délégation algérienne quant au mauvais traitement qu'ont eu à subir les journalistes algériens à leur arrivée dans le pays, et surtout du manque de respect qu'a affiché une frange de Centrafricains à l'égard du drapeau national. Le ministre s'est dit très désolé. L'hymne national passe inaperçu nnLes joueurs de l'EN ainsi que le staff technique ont eu beaucoup de mal à écouter l'hymne national, à cause du grand vacarme causé par les supporters centrafricains, qui prenaient un malin plaisir à chanter au moment de sa diffusion.