Pour la majorité des fans des Verts, cette défaite contre la Centrafrique était prévisible alors que pour la presse internationale, ce fut une des surprises de cette 2e journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2012. Mais, pour le moment, l'heure est au bilan de ce match et de ce qu'il faut en retenir: d'abord, il y a lieu d'expliquer la différence des points de vues entre la vision locale et celle étrangère. Et celle-ci, est très simple, les locaux connaissent bien au moindre détail tout sur cette Equipe nationale algérienne alors que les étrangers n'en connaissent qu'à travers leurs différentes lectures des faits et surtout du résultat technique. Ensuite, et c'est là où est l'essentiel, c'est que dans tout match, il y a toujours des enseignements à tirer et celui-ci n'échappe point à la règle. La première «surprise» à la lecture de la composante des Verts par le nouveau coach national, on constate que l'équipe rentrante est exclusivement composée des joueurs expatriés. Or, c'est en contradiction de ce qu'était Benchikha en sa qualité de «super coach» des locaux, et ensuite et surtout, par le fait qu'il avait convoqué des joueurs locaux dont les trois derniers, Djabou, Lemmouchia et Hadj Aïssa. Cela veut dire une chose: Benchikha n'a vraiment pas osé, lui qui a déclaré à qui veut l'entendre lors de première conférence de presse, qu'il n'a peur de rien et surtout, qu'il est l'homme des défis. Or, face à la République centrafricaine, il ne s'agissait même pas de défi, mais juste d'un match pour lequel les professionnels algériens sont largement supérieurs à ceux de la Centrafrique sur le papier. Sur le terrain, c'est plutôt l'inverse qui s'est produit. Ensuite, il y a, à retenir, la très mauvaise prestation du latéral gauche, Nadir Belhadj, qui n'a été remplacé qu'à un quart d'heure de la fin du match. C'est le cas de Lemmouchia également, alors que Lacen ne cessait de demander de l'aide à ses coéquipiers durant la première mi-temps. Il serait inutile de parler de l'attaque, puisque les deux premiers secteurs étaient défaillants. En somme, la seconde et grande erreur de Benchikha est d'abord, d'avoir été sûr que cette équipe centrafricaine était très bonne et ensuite, pour se demander pourquoi n'avoir donc pas pris ses dispositions pour parer à ces rushs qu'il s'attendait à ce que son équipe les subirait? D'autre part, du président de la Fédération algérienne de football (FAF), M.Mohamed Raouraoua, aux joueurs, tous étaient unanimes à évoquer les conditions qui ont entouré ce match. De ces conditions, on évoque la chaleur et le climat. D'ailleurs, ce qui est important de signaler, c'est que c'est également le même cas pour les joueurs centrafricains. Il ne faut pas oublier que, par exemple, le capitaine de cette équipe nationale centrafricaine n'avait pas mis les pieds sur le sol de son pays depuis 14 ans! Quant aux autres joueurs, ils évoluent, comme les nôtres, hors de leur pays d'origine et se retrouvent donc à subir les mêmes conséquences. Ce qui veut dire que cet argument ne tient pas du tout la route. Il y a seulement celui de la peur de gagner le match, surtout au vu de l'envahissement du terrain par les supporters centrafricains après l'ouverture du score et les agressions dont ont été sujets ces mêmes personnes qui sont sensés assurer la sécurité dans le stade! Sur le plan positif, on citera l'excellente prestation du gardien de but M'bolhi qui a évité que les Verts n'encaissent plus de buts que ces deux réalisations. Il y a également les bonnes prestations de Bougherra et de Lacen. Et pour terminer, il est très intéressant de faire la remarque suivante pour montrer ce qui reste à faire à Benchikha et sa sélection nationale algérienne: le nouveau coach des Verts avait précisé dès sa prise en main de l'équipe que ce match contre la Centrafrique est important, mais pas décisif et que le temps qui lui restait pour le préparer est très court. Ce qui est vrai. Or, il y a lieu de constater qu'il reste 12 points à jouer et les trois premiers seront joués lors du prochain match en mars prochain face au Maroc en Algérie. Ce match est, contrairement à celui face à la République centrafricaine, un match «décisif». Et il reste donc 5 mois et demi au coach pour assurer une victoire alors que le nul est interdit. Quant à la défaite,...