Les projets d'amélioration urbaine restent insuffisants en l'absence de possibilités d'emploi et seul l'investissement pourra résorber le chômage chez les jeunes Avec l'espoir entretenu par ses citoyens de voir la concrétisation effective des projets enregistrés dans le cadre de la relance du volet investissement, la wilaya de Bouira, et depuis deux années, ne cesse de fournir et de mettre en place des incitations importantes pour poser les bases d'un réel essor de ce dossier. Depuis son installation à la tête de cette wilaya, M.Ali Bouguerra ne rate aucune occasion pour manifester son intérêt à ce dossier qui reste le seul moyen susceptible de résorber le chômage vécu par les jeunes à Bouira et dans tout le reste du pays. Il est pleinement conscient que Bouira a un potentiel énorme pour favoriser la création d'activités lucratives, surtout qu'elle dispose d'un ensemble d'atouts et de facteurs susceptibles d'en faire un pôle économique important. Sa situation géographique fait d'elle un point de convergence entre l'Est, l'Ouest et le Sud ainsi que sa proximité de la capitale grâce au projet d'autoroute dont les travaux sont en phase finale. S'agissant des potentialités, il est utile de préciser que la wilaya dispose d'une richesse caractérisée par la diversité et qui concerne l'ensemble des secteurs. Le tourisme, l'agroalimentaire, les petites et moyennes industries... sont autant de segments qui pourront créer la richesse. Pour le premier secteur, considéré à juste titre comme une alternative pour l'après-pétrole, l'exemple de nos voisins maghrébins est édifiant: la wilaya dispose d'une station de montagne, des hammams, des plans d'eau, des sites historiques... en plus des ressources naturelles souterraines qui pourraient motiver les investisseurs, surtout que la volonté des représentants de l'Etat est significative et objecte de faire avancer la région. Cette bonne intention est confirmée par l'appel des responsables, et dans de nombreuses occasions, à la nécessité de fournir toutes les facilités administratives qui aideraient à attirer le plus grand nombre possible de véritables investisseurs. Des études et des séminaires ont été organisés pour identifier les capacités et les potentiels dans l'ensemble des domaines, y compris la diversité du climat. En outre, la nature de la politique agricole et pastorale ouvre un vaste champ, d'autant plus qu'il a été renforcé par plusieurs barrages ainsi que l'immobilier économique et industriel en mesure d'accueillir les unités de production ou les sites de service. La zone industrielle de Sidi Khaled, à une dizaine de kilomè-tres à l'est du chef-lieu de Bouira, s'étale sur une superficie de 225 hectares. Lakhdaria, Aomar, Bechloul, disposent aussi d'assiettes en mesure d'abriter des projets. La wilaya enregistre à ce jour quelque 6000 unités de petites et moyennes industries et plus de 3000 artisans. Les observateurs et les initiés espèrent voir bientôt l'entrée en phase de production des unités en réalisation à l'instar d'une unité de câblerie industrielle qui a établi un partenariat algéro-émirati pour un investissement de 70 millions de dollars, équivalent à 4 milliards de dinars. Le projet domicilié à Sidi Khaled occupe une superficie de 10 ha. Il permettra également la production de 45.000 tonnes de câbles en cuivre et 7000 tonnes d'aluminium, contribuant à la création de quelque 300 emplois directs. Un autre projet d'envergure est en réalisation. Il s'agit de l'unité de production de buses de tous calibres. Réalisé sur un terrain d'une superficie de 15.000 mètres carrés pour un coût global de 500 million de dinars, le projet créera 70 emplois directs. Un projet de production de literie estimé à 1,86 milliard de dinars permettra la production de plus de 7000 tonnes d'éponge et généré également plus de 150 emplois directs. Un port sec sur une superficie de 10 hectares, capable de recevoir 50.000 voitures et 6000 camions par an en provenance des ports de Djendjen et de Mostaganem, est aussi en construction dans la même zone industrielle. Il permettra la création de 80 emplois et coûtera 900 milliards de centimes. Le projet disposera d'une plate-forme douanière et d'un espace de libre-échange. Un projet de production des produits du bois et panneaux d'aluminium, réalisé en partenariat entre l'Algérie et la Chine pour un montant de 1,7 million de milliards de dinars permettra la création de 500 emplois. Au chef-lieu, de nombreux projets d'investissements de grande importance sont prévus. Ils concernent essentiellement le tourisme avec la réalisation d'un hôtel de 60 lits. Le bémol reste ce projet annoncé en grande pompe et qui devait ouvrir à l'occasion du Ramadhan dernier, mais qui s'éternise. Le centre commercial et la plate-forme logistique d'un richissime homme d'affaires national constituent un point noir dans un dossier suivi personnellement par le représentant de l'Etat qui, lors de sa dernière sortie, a souligné la nécessité et l'obligation pour l'administration de fournir aide et facilités pour inciter les détenteurs de capitaux à venir investir. La wilaya, qui connaît depuis deux ans une réelle dynamique d'aménagement et de réhabilitation, se doit de veiller à donner la possibilité aux jeunes de trouver un emploi. Les projets d'amélioration urbaine et en dépit de leur importance dans l'amélioration des conditions de vie des citoyens, restent insuffisants en l'absence de possibilités d'emploi et seul l'investissement pourra satisfaire cette doléance, légitime chez les jeunes.