Défaut de communication, lenteurs administratives et mauvais accueil sont autant de problèmes soulevés par plusieurs transporteurs. Le secteur des transports continue à faire l'événement. La semaine dernière, les responsables de la gare routière d'Ighmouracen ont décidé de sortir de leur silence après que les transporteurs de la wilaya de Aïn Témouchent, via leur syndicat, ont tenu un sévère réquisitoire contre les responsables de l'agence. Selon B. Lardja Amar, gestionnaire de la gare. «Toute cette zizanie n'a pas lieu d'exister d'autant que la question a été faussement alimentée par deux transporteurs de la localité de Hammam Bouhedjar et non par l'ensemble des transporteurs de la wilaya de Aïn Témouchent», ajoutant que «l'affaire repose sur les paiements mensuels des droits d'accès à la gare tel que défini par le décret 417 n°04». Selon les responsables de l'entreprise routière, «toute cette histoire ne nécessite pas tant de tapage si les deux transporteurs se sont conformés à la réglementation en payant les 26 jours d'exercice tel que défini par le décret 417 n°04». En clair, la sortie médiatique des responsables de l'agence d'Ighmouracen est provoquée dans le but de remettre en cause une démarche faussement entamée par deux transporteurs de Hammam Bouhedjar qui se sont plaints, dernièrement, auprès du bureau de wilaya des transports de l'Union nationale algérienne des transports, tout en occultant le bureau d'Oran. «Certains opérateurs créent des perturbations», a regretté le gestionnaire de la gare routier, M.Lardja, ajoutant que «la gare routière est une entreprise commerciale qui vit grâce aux recettes qu'elle engrange tout en s'acquittant mensuellement auprès des services communaux des frais de gestion de la gare». Le secteur des transports semble ébranlé par l'apparition de nouveaux phénomènes dont la prolifération des agences clandestines. Des dizaines de bus, assurant les liaisons des villes du sud-ouest du pays à la wilaya d'Oran, exploitent clandestinement l'agence des Castors qui est pourtant fermée depuis 2007. Ce qui semble légitimer cette activité illégale est l'ouverture, crescendo, des représentations des entreprises de transports dans les alentours de la défunte agence, alors que les services locaux du transport continuent à occulter la gare routière d'Ighmouracen. «Les écrits et réclamations formulés demeurent lettre morte», ont déploré les responsables de la gare d'Ighmouracen. La situation du transport des voyageurs interwilayas est loin de refléter la belle image caricaturée par les responsables locaux et hiérarchiques du secteur. Défaut de communication, lenteurs administratives et mauvais accueil, sont autant de problèmes soulevés par plusieurs transporteurs. Le cas du transporteur oranais qui assure la ligne Oran-Béjaïa-Oran nécessite une sérieuse intervention de la hiérarchie concernée, auprès des responsables de la direction des transports de la wilaya de Béjaïa. «La demande d'une nouvelle carte d'horaires du départ Béjaïa-Oran (17h) traîne dans les tiroirs de ladite direction depuis le mois de juin dernier», a-t-on indiqué.